vendredi 1 août 2008

lundi 16 juin 2008

Les sans-papiers 91 au devant de la population

ESSONNE,BOISSY-SOUS-SAINT-YON, Le 16 juin 2008
les sans-papiers en grève de l'entreprise de bâtiment LPP ont pris position en face de la boulangerie de Boissy-sous-Saint-Yon, devant la mairie. Un endroit stratégique où, soutenus par les élus PC du secteur, une table a été dressée par les grévistes, bardée de tracts et d'une urne. Objectif : sensibiliser les habitants au combat de ces sans-papiers en quête de régularisation, et accessoirement collecter des fonds pour leur permettre de tenir le choc financièrement.

En grève depuis le 15 avril, certains de ces sans-papiers, tous maliens, revendiquent plus de dix ans d'ancienneté dans leur emploi.
[leparisien 91]

Lorsque les patrons deviennent "voyous"

Paris, Le 16 juin 2008

Aux prud'hommes pour licenciement abusif


SIMPLE hasard de calendrier ou licenciement illégal ? C'est ce que les membres du conseil de prud'hommes de Paris, qui reçoivent aujourd'hui le patron d'un employé sans papiers licencié après le début de la grève des travailleurs clandestins en Ile-de-France, devront déterminer. Les faits remontent au 25 avril. Aboueme Alain, 38 ans, un Camerounais sans papiers, affirme avoir été ce jour-là remercié sans aucun motif par son patron, le directeur d'un supermarché G 20 installé rue de la Verrerie dans le IVe arrondissement.


Employé dans cette supérette de quartier depuis quatre ans comme vigile, cet homme arrivé en France en 2002 s'était fait embaucher grâce à des faux papiers. « Mais mon patron le savait très bien, confie Aboueme. Au début, j'avais des titres de séjour provisoires. Et quand je n'en ai plus eu, c'est lui qui m'a demandé de me procurer de faux documents pour ne pas avoir de problème avec l'inspection du travail. » « Puis quand il a entendu le discours de Nicolas Sarkozy du 24 avril disant qu'il n'y aurait pas de régularisation massive des sans-papiers, il a pris peur, interprète l'avocate d'Aboueme, Leïla Djebrouni. Il l'a donc licencié, mais en toute illégalité, sans indemnité, sans entretien... »


Contacté, l'avocat de la société qui gère le fonds de commerce G 20 nie toutes ces accusations. « Cet employé n'a pas été licencié ! Il est en vacances, répond Stéphane Woog. Il avait des congés payés en retard, c'est tout. » « Fadaises », rétorque l'avocate, qui compte non seulement demander réparations pour licenciement abusif, mais aussi pour non-respect du droit du travail. « En quatre ans, mon client n'a eu aucunes vacances, explique-t-elle. Il travaillait 52 heures et était payé pour 35. Et alors qu'il était vigile, ses fiches de paye indiquent manutentionnaire. »
[le parisien 75]

MERCI MR LE PREFET!!!!

Bonjour,
Vous l'avez bien constaté que j'ai pas écris depuis longtemp...On a pris 10 jours de vacances mérités...
Je vous annonce la nouvelle :
ON EST REGULARISE !!!
Et donc c'est une nouvelle vie qui commence...Mais la lutte contenu et On va soutenir mos camarades de l'église à fond.
Je vous rappele que il ya une manifestation le mercredi 18 Juin 2008 à la terrasse de l'Agora à Evry à l'appelle de RESF91 des sans papiers Grévistes et des Collectifs sans papiers 91. N'hisitez pas a venir à les soutenir.
manifestation le mercredi 18 Juin 2008 à la terrasse de l'Agora à Evry
a+

dimanche 8 juin 2008

Rassemblement de salariés sans papiers sur les Champs-Elysées

Le 06 Juin 2008
Une centaine de personnes se sont rassemblées vendredi sur les Champs-Elysées pour demander la régularisation des salariés sans papiers du restaurant Bistro Romain et d'une société de nettoyage employée par la chaîne de restauration rapide Quick
Le rassemblement, à l'appel de la CGT et de l'association Droits Devant!, s'est tenu en milieu de journée à côté du Bistro Romain et de Quick sur l'avenue parisienne. Les deux établissements, mitoyens, avaient été ornés des drapeaux rouges de l'organisation syndicale.
Depuis plus de deux semaines, une vingtaine de salariés sans papiers du Bistro Romain et une dizaine d'autres de la société de nettoyage Egen France, sont en grève et occupent les locaux de leur employeur, a indiqué Marc Benard, représentant de la CGT.
"Pour Quick, 13 dossiers de demande de régularisation ont été déposés; au Bistro Romain 10 l'ont été et 17 autres devraient l'être", a déclaré M. Benard soulignant que sur l'ensemble du VIIIe arrondissement de Paris, six restaurants au total étaient touchés par ces grèves de sans-papiers.
"Il y a eu 350 régularisations sur Paris et la région parisienne. C'est un premier pas mais on est encore loin du compte", a-t-il commenté, rappelant qu'un "millier de dossiers" avaient été déposés et que "400 autres" allaient l'être.
Selon le ministère de l'Immigration, à la date du 4 juin, 260 travailleurs sans-papiers avaient reçu des titres de séjour en Ile-de-France, moins de deux mois après le début de leur mouvement, le 15 avril.
La CGT prévoit d'autres initiatives pour interpeller les autorités.
Une manifestation est envisagée le 11 juin devant la préfecture de police de Paris, accusée par la CGT de "faire de la résistance" à la régularisation, en exigeant notamment une "présence sur le territoire de cinq ans", alors que d'autres préfectures n'ont pas les mêmes critères.
Une accélération des procédures de régularisation est également souhaitée par le directeur d'exploitation du Bistro Romain des Champs-Elysées, Eric de Seguins: "franchement, notre intérêt à nous, c'est que nos collaborateurs soient régularisés au plus tôt afin qu'on reprenne une activité normale"
[AFP]

mercredi 28 mai 2008

Les sans-papiers s'invitent à la visite de Sarkozy

Le 28 Mai 2008
Rungis(94)
L'occasion était trop belle. Hier, la CGT a profité de la venue de Nicolas Sarkozy au MIN pour demander la régularisation de 284 dossiers par la préfecture.

«SARKOZY, des papiers, Sarkozy, des papiers... » Venu hier à 5 heures du matin au MIN de Rungis pour rencontrer « cette France qui se lève tôt », le chef de l'Etat, accompagné de son épouse, Carla Bruni, a été accueilli par une cinquantaine de travailleurs sans papiers. Drapeaux rouges de la CGT à bout de bras, les manifestants ont une nouvelle fois réclamé leur régularisation.

Rapidement éloignés par les CRS, pour ne pas « perturber la visite présidentielle », savamment orchestrée dans ses moindres détails, les travailleurs sans papiers ont vainement attendu le conseiller présidentiel qu'on leur avait promis. « On s'est foutu de nous, enrage Caroline Aubry, de la CGT. M. Sarkozy est venu voir la France qui se lève tôt... elle est là. Ce sont ces sans-papiers qui travaillent six jours sur sept, font des heures supplémentaires qui ne sont jamais payées et qu'on menace de licencier s'ils osent dire quelque chose. »
« Ils veulent du concret »
Pour les manifestants, l'objectif était également de « transformer l'essai », de voir les 284 dossiers de régularisation toujours en souffrance à la préfecture du Val-de-Marne obtenir une réponse favorable rapidement . « Cela suffit, s'agace Caroline Aubry. Il faut arrêter de jouer avec ces sans-papiers. Ils veulent du concret ou alors, on ne pourra plus les tenir. La préfecture dispose de dossiers avec un contrat de travail, des feuilles de paie et, pourtant, les entreprises refusent de les reconnaître. Qu'est-ce que l'administration attend pour sanctionner ces sociétés qui profitent de la détresse de ces gens, elle en a les moyens. Si on veut sortir de cette situation, il faut que les patrons jouent le jeu » . (Lire ci-dessous) . Un souhait relayé directement auprès de la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises. En effet, vers midi, une dizaine de manifestants ont investi le siège val-de-marnais de la CGPME à Créteil. Objectif : obtenir de son président qu'il intervienne auprès des chefs d'entreprise pour qu'ils embauchent les travailleurs sans papiers.
A l'issue d'une rencontre avec une délégation, le président de la CGPME s'est déclaré « attentif » à cette situation et s'est dit « prêt à aider, dans la mesure de (nos) moyens ». Satisfaits, les manifestants ont aussitôt quitté les lieux. D'autres combats les attendent. Aujourd'hui, travailleurs sans papiers et syndicat CGT ont rendez-vous avec la direction de Métal couleur, à Bonneuil, qui a demandé hier au juge des référés du tribunal de Créteil d'ordonner l'expulsion de son site, occupé depuis une semaine. Ils espèrent aboutir à une solution pour les 10 salariés sans titres de séjour.

[leparisien94]

19 salariés de Chez Papa régularisés

Le 28 Mai 2008
Paris

APRÈS six semaines de grève, sur les 298 travailleurs sans papiers qui ont déposé une demande de régularisation à la préfecture de police de Paris, seuls 38 travailleurs parisiens ont reçu un récépissé de carte de séjour « salarié ». Parmi eux, 19 sont des employés de cuisine de la chaîne de restaurant Chez Papa, dont le vaisseau amiral, rue La Fayette (Xe ), est occupé depuis le début du mouvement. Une dizaine d'autres salariés attendent toujours.

Autre établissement où les régularisations ont été « massives » : le restaurant gastronomique le Market, sise avenue Matignon, à deux pas de l'Elysée, surnommé par les syndicats la « cantine des ministres. » Dans ce restaurant, où les salariés sans papiers ne se sont mis en grève que la semaine dernière, à l'occasion d'une deuxième vague de grève, 7 sur 9 ont déjà reçu une promesse de régularisation.
[leparisien75]

"Séquestration" des travailleurs sans papiers dans un retaurant à deux pas de SARKOZY

Le 28 Mai 2008

Paris
Depuis le 20 mai, 33 salariés de la chaîne italienne sont reclus dans le restaurant de l'avenue des Champs-Elysées, dans l'attente de régularisations.
ILS AURONT encore passé l'après-midi à tenter de trouver un accord. En vain : les 33 salariés sans papiers de la chaîne de restauration italienne ont passé hier leur huitième nuit au Bistro Romain du 122, avenue des Champs-Elysées, fermé au public. Depuis mardi 20 mai, ces cuisiniers ou serveurs maliens, sénégalais ou mauritaniens ont élu domicile derrière les drapeaux rouges de la CGT scotchés sur la façade, en attendant leur régularisation.

Ils dorment sur les banquettes ou par terre, utilisent la douche de service, se nourrissent des plats déposés par leurs proches dans le sas de l'entrée...

Impossible de sortir s'ils veulent poursuivre l'occupation : dès le début de la grève, entamée en même temps dans cinq autres établissements du quartier des Champs-Elysées, la direction du Bistro Romain a dépêché une demi-douzaine de vigiles qui se relaient jour et nuit dans le restaurant.

« Ils ne laissent entrer personne »

« Ils ne laissent entrer personne sauf un délégué syndical : ni nos collègues grévistes, ni les journalistes, témoigne Djimo, joint par téléphone. Si nous sortons, nous ne pourrons plus revenir pour continuer à faire pression. »

Une situation ubuesque si elle ne devenait critique. Les conditions d'hygiène étaient devenues « effroyables », décrit un gréviste avant l'intervention, hier, d'une société de ménage. « Des membres de la direction les réveillent en pleine nuit pour leur lire des communiqués », dénonce Françis Bottalico, responsable CGT.

Depuis une semaine, les discussions buttent sur le nombre de dossiers à défendre auprès de la préfecture. Les salariés demandent d'inclure ceux d'anciens collègues licenciés faute de papiers. En attendant, devant le restaurant, les allées et venues sont incessantes, syndicalistes et proches des grévistes se relayant pour soutenir les « reclus ».

La direction de l'établissement rappelle, elle, que l'entreprise, « respectueuse des règles sociales », « s'est mobilisée pour présenter les demandes de régulation ». Elle a engagé une procédure pour diffamation contre « les informations totalement erronées diffusées par certains représentants de la CGT ».
[le parisien75]

samedi 24 mai 2008

MESSAGE A MR LE PREFET DE L'ESSONNE

Les sans-papiers évacuent la société Paris Store(94)

Le 23 Mai 2008

Choisy-le-Roi (94)
TROIS JOURS après la décision de justice, les salariés sans papiers ont évacué, hier après-midi, la société Paris Store, à Choisy-le-Roi. Depuis le 21 avril, ils étaient une quinzaine, soutenus par la CGT, à occuper le hall de cette entreprise, spécialisée dans l'alimentation asiatique. Les sans-papiers réclamaient leurs régularisations.

Mardi, le tribunal de
Créteil avait ordonné l'évacuation de la société dans un délai de 48 heures, sous astreinte de 150 € par personne et par jour de retard. Reste que le combat continue. Une dizaine de travailleurs sans papiers occupent toujours la société Métal Couleur, à Bonneuil-sur-Marne.

Hier, la préfecture du Val-de-Marne a fait un point sur les régularisations en cours de travailleurs sans papiers. Actuellement, sur les 284 dossiers de régularisation déposés en préfecture, 200 nécessitent des éléments d'information complémentaires afin que les demandes puissent être traitées.

Pour le moment, 26 personnes ont obtenu une réponse positive et, parmi elles, onze recevront lundi un récépissé, document préalable à leur régularisation.

La CGT 93 poursuit la bataille des régularisations

Le 24 Mai 2008
Seine Saint Denis (93)
ILS ONT PRIS place au centre du gymnase sous les applaudissements des 650 délégués. Les sans-papiers d'OSP et de Casa Nova étaient hier invités pour la dernière journée du congrès de l'union départementale CGT, à Saint-Denis. « On respire enfin, on sort de la clandestinité », confiait l'un d'eux.

Car le combat engagé pour leur régularisation a porté ses premiers fruits. Le patron du magasin Casa Nova (Les Pavillons-sous-Bois) s'est engagé en début de semaine à fournir des contrats de travail pour permettre à ses 7 employés d'obtenir un titre de séjour. Quant aux anciens d'OSP, licenciés en mai 2006, ils sont presque tous sortis d'affaire. Seul l'un d'eux doit encore fournir une promesse d'embauche pour que son dossier soit étudié. Petite victoire supplémentaire, annoncée hier par le secrétaire départemental CGT Thierry Dumez : Souleymane Bagayoko, expulsé en août 2006 au Mali, pourrait obtenir un visa pour venir entendre le jugement des prud'hommes sur OSP, le 9 juin.

Mais Thierry Dumez a tenu à le souligner : « Nous ne voulons pas séparer le sort des sans-papiers des autres questions. » Durant trois jours, les délégués ont notamment débattu des suites de la mobilisation contre la réforme des retraites, après la journée du 22 mai. Ils ont également adopté des axes de travail propres au département, notamment sur la question des salaires. Une pétition doit bientôt être remise au Medef Ile-de-France. A quelques mois des élections prud'homales de septembre, les délégués ont réaffirmé leur volonté d'obtenir plus de moyens pour le conseil de Bobigny et la création d'un second conseil dans le département. Comptant aujourd'hui environ 23 000 adhérents, la CGT 93 espère atteindre le seuil des 30 000 d'ici le prochain congrès.
[le parisien93]

18 ouvriers sans papiers occupent leur entreprise

Le 24 Mai 2008
Montreuil (93)
ILS ONT collé des autocollants rouges sur leurs poitrines et accroché des drapeaux CGT à la porte de leur entreprise de démolition, dans l'impasse des Batteries à Montreuil. Depuis jeudi, les salariés sans papiers de Griallet occupent leur usine pour réclamer leur régularisation. Dans leur ligne de mire, leur patron, Jean-Luc Griallet, qui a suspendu leurs contrats de travail mercredi après-midi.
« Il nous a dit de rentrer chez nous, mais nous n'allons pas nous laisser faire ! » menace Kamara, qui travaille ici depuis 2000. Sur les 26 employés de la société, 18 sont en situation irrégulière. « Nous n'avons pas de vacances, nos heures supplémentaires n'ont jamais été payées, nos salaires ne sont jamais les mêmes mais quand on proteste, notre patron nous dit : Si t'es pas content, tu n'as qu'à partir ! » poursuit Sacko. Pis encore, ces ouvriers accusent Griallet de les avoir exposés au plomb et à l'amiante. « Quand je suis arrivé en 2003, j'ai bataillé pour avoir des masques, des gants, des combinaisons car on n'utilisait pas de protection », assure Jocelin Loubli, représentant CGT.
« Nous n'allons pas nous laisser faire ! »
En plus de leur régularisation, les salariés réclament le paiement des heures depuis la suspension du contrat et la remise d'attestations d'exposition à l'amiante et au plomb.
Mis en cause, Jean-Luc Griallet, qui dément formellement ces accusations d'exposition à l'amiante et au plomb, s'avoue désarmé sur la situation des sans-papiers. « Je leur ai déjà donné des lettres de recommandation pour obtenir leurs papiers », se défend le patron, ce que conteste le syndicat. Selon lui, ces hommes travaillaient avec de « vrais-faux papiers ». « Certains sont chez moi depuis cinq ou huit ans, ils ont passé la visite médicale, ils sont couverts par la Sécu, ils paient leurs impôts. Comment pouvais-je savoir qu'ils n'étaient pas en règle ? J'ai essayé de me rapprocher de l'inspection du travail, mais personne ne peut m'aider à gérer cela ! » déplore le chef d'entreprise, qui redoute de devoir mettre la clé sous la porte si ce conflit persistait. Hier, la CGT et les sans-papiers ont lancé un appel à la solidarité des Montreuillois qui peuvent venir témoigner de leur soutien à l'union locale CGT au 24, rue de Paris.
[le parisien93]

vendredi 23 mai 2008

MESSAGE DU CSP91 MASSY à MR LE PREFET DE L'ESSONNE

41 sans-papiers salariés à régulariser chez Sofrabrick 95

Le 23 Mai 2008
GONESSE
CE MATIN, le secrétaire départemental de la CGT, Philippe Lattaud, déposera lui-même en préfecture 41 dossiers de salariés sans papiers, de la société Sofrabrick où ils sont une centaine en grève. « Il s'agit des dossiers des salariés dont la situation permet de les régulariser immédiatement », précise le responsable syndical. Une liste de 101 noms avait été remise par la direction de l'entreprise à la CGT qui, par ailleurs, a recensé une autre centaine de salariés sans papiers dans d'autres entreprises.

[leparisien95]

Non à l'expulsion de Mamy Ramarojaona

Le 23 Mai 2008
Paris
LA NOUVELLE présidente de l'université Paris-X Nanterre, Bernadette Madeuf, a écrit jeudi à la préfecture de Seine-Saint-Denis pour demander le report de l'expulsion d'un étudiant malgache afin de réexaminer son dossier. Mamy Ramarojaona, 33 ans, étudiant en mastère 1 de droit public des affaires, a été placé en rétention à Bobigny la semaine dernière, après une interpellation à Pantin alors qu'il conduisait une camionnette de livraison. Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a rejeté mercredi le recours contre son arrêté préfectoral de reconduite à la frontière, a-t-on appris de sources concordantes.

« J'ai demandé à la préfecture de repousser cette expulsion pour qu'on puisse rediscuter du dossier », a expliqué M m e Madeuf à l'AFP. Le syndicat Unef est également mobilisé autour de M. Ramarojaona. « Je trouve choquant qu'aucun dialogue ne soit possible pour au moins permettre à cet étudiant de passer ces examens », a estimé la directrice de l'UFR de sciences juridiques de Paris X - Nanterre, Jacqueline Domenach.
[leparisien75]

« Si les dossiers sont bons, rien ne sert de faire lanterner les gens »

Le 23 Mai 2008
Paris 75
PIERRE BOUSQUET DE FLORIAN, préfet des Hauts-de-Seine
LA PRÉFECTURE des Hauts-de-Seine est citée en exemple par la CGT pour son attitude face aux salariés sans papiers réclamant leur régularisation et la rapidité de traitement des dossiers. Ces dernières semaines, entre Neuilly et Colombes, 24 grévistes sur 25 ont obtenu des papiers pour continuer à travailler. Alors qu'une deuxième vague d'occupations d'entreprises vient d'être lancée, notamment à Rueil et à Nanterre*, le préfet, Pierre Bousquet de Florian, précise sa position sur la question...

La préfecture est aujourd'hui confrontée à une nouvelle offensive de travailleurs sans papiers. Quelle est votre réaction ?

Pierre Bousquet de Florian. « Nous sommes en face d'employeurs qui ont un souci, mais dont on a du mal à comprendre qu'ils ne l'aient pas eu plus tôt. Aujourd'hui, certains sont presque touchants de bonne volonté pour régulariser des gens... les mêmes personnes qu'ils emploient depuis des années sans trop se poser de questions. Dès lors qu'il y a une grève, ça devient un problème, avant ça n'en était pas ! Mes services examinent les dossiers transmis normalement. Ce n'est pas parce que certains sont en situation irrégulière, en grève et soutenus par un syndicat qu'ils doivent griller la politesse à tout le monde. La préfecture ne s'est pas arrêtée de tourner pour examiner les dossiers du Paris Golf & Country Club de Rueil-Malmaison.

La CGT vous cite aujourd'hui en exemple parmi les départements d'Ile-de-France. Pourquoi les régularisations ont-elles été aussi rapides lors de la première vague ?

« Plusieurs dossiers, sur l'île de la Jatte ou encore à Colombes, contenaient des situations dignes d'être régularisées. Les personnes se trouvaient depuis longtemps sur le territoire national, depuis longtemps chez le même employeur, avec une vraie volonté de celui-ci de leur offrir un emploi durable. Il y avait aussi une tension dans le secteur économique où elles exerçaient. C'est en effet le cas de la restauration dans les Hauts-de-Seine, avec un grand nombre de demandes et assez peu de personnes disponibles. Je n'ai pas vu les dossiers dans les autres départements, mais je crois qu'il y avait une vraie inégalité dans la qualité. Je ne suis pas là pour être cité en exemple par la CGT, mais pour faire respecter le droit. Reste que si les dossiers sont bons, rien ne sert de faire lanterner les gens. »
* Hier aucune régularisation n'avait été enregistrée sur les deux sites du Paris Golf & Country Club de Rueil et de l'entreprise BMS de Nanterre. Le préfet des Hauts-de-Seine, Pierre Bousquet de Florian , s'étonne que les employeurs aient attendu des mouvements de grève pour se préoccuper de la situation de leurs salariés
[leparisien75]

jeudi 22 mai 2008

Lorque "Sofrabrick"fait appel au TGI de Pontoise pour "casser" la grève des sans papiers

Le 22 Mai 2008
CHEZ Sofrabrick à Gonesse, la tension est montée d'un cran. Cette entreprise, qui fabrique des produits alimentaires cacher, est le premier établissement dans le Val-d'Oise à connaître un conflit concernant des travailleurs sans papiers. Les relations entre une cinquante de grévistes, chapeautés par la CGT, et la direction, s'enveniment.

Hier matin, au TGI de Pontoise, les avocats des deux parties ont eu un débat houleux. La direction avait, en effet, demandé un référé pour lever le piquet de grève.« Nous étions en négociations avancées, nous ne comprenons pas. Les grévistes n'empêchent pas les autres salariés de rejoindre le lieu de production. Cette occupation est licite », entendait-on du côté du syndicat. « Les travailleurs non-grévistes ont des pressions psychologiques terribles, témoigne à la barre Mylène Castro, la directrice de cet établissement, qui confectionne des feuilles de brick. En attendant, la mobilisation sur le site ne faiblit pas. Le délibéré tombera demain à 16 heures.
[leparisien95]

Journée sans-papiers à la préfecture (91)

Le 22 Mai 2008
EVRY, HIER APRES-MIDI. La manifestation a failli dégénérer hier en début d'après-midi. Partis de la mairie d'Evry, une cinquantaine de sympathisants des étudiants sans papiers du département ont rallié la préfecture, située à quelques centaines de mètres.

Escortés par les forces de l'ordre sur le trajet, ils ont bloqué la route une fois arrivés devant l'administration. Le ton est monté avant qu'une délégation ne soit finalement reçue et que les manifestants restant à l'extérieur n'acceptent de monter sur le trottoir. Une pétition ayant recueilli plusieurs centaines de signatures a été déposée pour la régularisation de trois étudiants en situation irrégulière de la fac d'Evry. Deux d'entre eux ont déjà reçu une obligation de quitter le territoire. Le troisième est encore dans l'attente.
Au même moment, à la préfecture, les salariés sans papiers de l'entreprise BBF située à Ormoy recevaient une bonne nouvelle. Dix-huit d'entre eux ont été régularisés hier. Seuls deux, d'origine algérienne, sont encore dans l'expectative. « Les accords sur l'immigration entre la France et l'Algérie sont plus complexes », explique un responsable de la CGT. L'entreprise reste occupée comme six autres dans le département.
- Longjumeau : les sans-papiers de Modeluxe dans l'attente. Il leur faudra encore attendre plusieurs mois, sans doute après l'été, pour être fixés sur leur sort. Le procès des 20 ex-employés de Modeluxe, devant le tribunal de prud'hommes de Longjumeau, prévu hier après-midi, a été reporté à une date ultérieure. Le tribunal était hier en grève par solidarité avec les prud'hommes d'Etampes, promis à la fermeture. Ces anciens sans-papiers avaient été les premiers à se mettre en grève et à occuper leur usine, en octobre 2006. Ils contestent toujours leur licenciement, l'entreprise de blanchisserie Modeluxe, basée à Chilly-Mazarin, ayant refusé de les réintégrer après leur licenciement et, ce, malgré leur régularisation obtenue en janvier 2007.

[le parisien91]

Les salariés sans papiers inégaux dans la grève(92)

Le 22 Mai 2008
LEUR SITUATION est peu enviable, mais même dans leur malheur il y a de l'inégalité. Parmi les travailleurs sans papiers qui viennent d'entamer une nouvelle offensive en vue de leur régularisation, ceux de l'entreprise BMS à Nanterre sont sans doute parmi les plus mal lotis. Ils sont trente-deux à travailler en sous-traitance pour de grandes entreprises du bâtiment, la plupart sans contrats de travail, certains depuis cinq ans, d'autres dix...

L'un d'eux explique : « Quand on va voir le patron pour une réclamation, la réponse est toujours la même : tu veux travailler ou tu veux un bulletin de paye ? » Et encore... le salaire n'est pas toujours versé en temps et en heure. « Je n'ai pas été payé en avril », se désespère l'un d'eux. Un autre renchérit : « Moi depuis mars... » Il y a aussi les journées de 12 heures, la cadence effrénée, les réflexions permanentes. « Si on va aux toilettes, c'est tout de suite : Eh oh, tu t'endors là-bas ? »
Ambiance feutrée au Country Club de Rueil Les ouvriers ont décidé de sortir de l'anonymat, déterminés « à occuper les locaux jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée ». Alors ils s'organisent comme ils peuvent, dorment sur place, dans l'inconfort et la poussière du chantier. « Là-bas, on est dans le hit-parade de l'horreur, c'est quelque chose qui ne devrait pas exister dans notre pays », soupire un responsable de la CGT. Autre lieu, autre ambiance au très select Paris Golf & Country Club de Rueil-Malmaison, où les adhérents peuvent pratiquer, à un coup de volant de l'Etoile, le golf, le tennis, ou profiter d'une grande piscine. Mardi, quinze cuisiniers sans papiers du restaurant gastronomique se sont mis en grève. Mais ici, pas question de faire des vagues et de troubler la quiétude de l'endroit. Les grévistes sont presque dorlotés, le patron apporte les repas et même le café. Bref, la situation est gérée en douceur, presque étouffée... Francis Bottalico, de la CGT, note : « Ce n'est pas une affaire épineuse. Ici, l'employeur joue le jeu et met la main à la pâte pour obtenir la régularisation. C'est un peu le Café de la Jatte bis. Vraisemblablement, la situation devrait se débloquer rapidement. » Les dossiers ont été transmis à la préfecture où ils sont étudiés. Sans passe-droits, assure-t-on là-bas. Au rythme normal, Paris Golf & Country Club, ou pas !
Mouvement au restaurant d'entreprise Un mouvement de sans-papiers touche aussi depuis mardi le restaurant d'entreprise du journal « l'Equipe » à Issy-les-Moulineaux. Onze salariés des restaurants parisiens (LRP) se sont installés dans le fond de la salle avec leurs badges. Deux seulement travaillent sur place. Les autres, pour la plupart d'origine malienne, viennent d'autres restaurants de LRP de la région parisienne. « Leur directeur régional et leur DRH se sont déplacés dès mardi, ainsi que le secrétaire de CE CGT, » explique le délégué SNJ-CGT du journal. La direction s'est engagée à demander leur régularisation auprès de la préfecture de Paris. Hier, cette dernière n'avait pas donné de réponse.
[leparisien92]

Lorsque les cuisiniers en grève restent et le restaurateur s'en va...75

Le 22 Mai 2008
NERVEUSEMENT, au milieu des rares tables encore en place, le patron allume une cigarette. Puis deux, puis trois... Peu importent les mégots, qui finissent écrasés par terre.

Peu importe la loi antitabac. Valerio Cesano, le créateur de la chaîne de restaurant italien Pastapapa, qui détient huit adresses à Paris, a décidé de fermer dans la précipitation son restaurant du 1 bis, rue Jean-Mermoz à deux pas des Champs-Elysées (VIII e ). Motif ? Mardi, lorsque 350 nouveaux sans-papiers ont décidé mardi de rejoindre le mouvement de grève des travailleurs étrangers d'Ile-de-France, le restaurateur a « découvert » qu'au moins six des salariés de son enseigne étaient clandestins. « Et depuis, ils occupent une partie de la salle du restaurant, tempête l'homme à la gestuelle méditerranéenne. C'est du chantage ! Je ne peux pas assurer un bon service dans ces conditions. Et je ne supporte pas l'idée que quelqu'un reste chez moi la nuit. Donc je m'en vais. »

« C'est une situation totalement surréaliste »

Hier soir, après le passage de plusieurs camions de déménagement, c'était chose faite. « C'est une situation totalement surréaliste, commente un membre du syndicat Solidaires, qui soutient ce mouvement avec la CGT qui l'a initié le 15 avril dernier. Il ne doit pas vouloir vivre la même situation que son homologue de la chaîne de restaurants Chez Papa.
Il préfère donc déserter. »

Les salariés et les délégués syndicaux Solidaires ou CNT, eux, comptent bien rester. « Je travaille dans l'enseigne depuis trois ans, explique Amadou, 20 ans, Sénégalais. J'ai essayé plusieurs fois de déposer un dossier en préfecture, mais cela n'a jamais abouti. Maintenant que j'ai décidé de faire grève, je vais la faire jusqu'au bout. Peu importe que le patron reste ou non. »

Si Pastapapa est le seul restaurant où la situation est aussi « surréaliste », il n'est pas le seul à être occupé dans le secteur des Champs-Elysées depuis mardi matin. Le Bistrot romain, situé au 122 de l'avenue connaît la même situation. Comme le restaurant Market de l'avenue Matignon baptisé par les syndicats « la cantine des ministres ». Là-bas, malgré l'installation d'un piquet de grève et l'arrêt de travail de 13 employés, le patron continue d'assurer le service. Mais peut-être pas à la même clientèle.

[le parisien75]

mercredi 21 mai 2008

SOUTENEZ CES GREVISTES

N'hésitez pas à appeler leurs patrons pour faire pression si non d'être actif sur place
STEM :


4 Rue Viorne 91370 VERRIERES LE BUISSON
Tél : 01 64 47 01 25 ou 01 60 11 48 49
Europe Services Groupe :
37 Rue Michel Ange 91080 COURCOURONNES
Tél : 01 69 87 14 14

Les sans-papiers occupent deux nouvelles sociétés dans l'ESSONNE

Le 21 Mai 2008

DE L'EXTERIEUR, impossible de voir que l'entreprise Stem, basée à Verrières-le-Buisson et spécialisée dans le nettoyage, est occupée par des employés sans papiers. Seul un drapeau CGT, planté au-dessus du portail métallique, met la puce à l'oreille. Pourtant, hier matin, six salariés de Stem ont investi les lieux, à 8 heures.

Une occupation pacifique, sans heurts, qui fait suite aux quatre autres déjà enregistrées en Essonne. A Courcouronnes, dix travailleurs en situation irrégulière ont également pris position hier dans leur société, Europe Services - officiant elle aussi dans le domaine de la propreté -, avec le même but : obtenir des papiers.


Une entrevue devait avoir lieu hier soir


Chez Stem, ils sont assis tranquillement dans le lumineux hall d'accueil. Ils ont pris place sur quelques sièges. Certains écoutent de la musique dans leurs écouteurs, d'autres discutent à voix basse. La direction n'avait pas été prévenue. Les sans-papiers sont arrivés, drapeaux rouges siglés CGT à la main. « Au début, ils ont un peu tiqué, explique Dabo, dans l'entreprise depuis cinq ans. Mais ils ont vu que nous étions syndiqués et nous ont laissé faire. » Avec ses camarades, ils s'organisent et cotisent pour acheter la nourriture. Deux font les courses, pour éviter d'abandonner les lieux.


La direction de Stem doit aussi prendre ses dispositions. « Qu'ils revendiquent ne nous dérange pas, au contraire. Mais qu'ils restent dans l'entreprise la nuit pose un problème de sécurité », jauge une responsable. Un vigile a été embauché dans l'urgence. En attendant, les autres employés vaquent à leurs occupations, comme si de rien n'était. Une entrevue devait avoir lieu hier soir entre les patrons de l'entreprise et Raymond Cheveau, responsable de l'union locale CGT et instigateur du mouvement.


« Il y a des occupations partout en ce moment, cela nous a donné des idées », raconte Dabo. Lui a déjà déposé son dossier de demande de régularisation. Ceux de ses amis doivent l'être prochainement. Ils sont décidés à aller jusqu'au bout. Les draps et des sacs de couchage, entreposés sous leurs sièges, l'attestent.


Depuis l'entame de la grève 36 salariés sans papiers sur les 80 concernés (sans compter les nouveaux grévistes d'hier) ont été régularisés en Essonne, selon la CGT.Aujourd hui, à 14 heures à la préfecture d'Evry, les grévistes de BBFà Ormoy ont rendez vous à la préfecture pour, espèrent ils, obtenir à leur tour leur régularisation.

[leparisien91]

Nouvelle offensive des travailleurs sans papiers

Le 21 Mai 2008
Un mois après le début du mouvement, plus de 300 salariés clandestins ont cessé le travail hier en Ile-de-France, dont plusieurs dizaines dans le département.

DEUXIEME offensive de la CGT et de l'association Droits devant ! sur le dossier des travailleurs sans papiers en Ile-de-France. Un mois après le premier conflit, notamment au Café de la Jatte à
Neuilly et chez Passion Traiteur à Colombes, le syndicat annonce qu'environ 320 salariés, dans 23 sites, se sont mis en grève hier matin. « Cette deuxième offensive, c'est un avertissement sérieux au gouvernement », déclare Raymond Chauveau, de la CGT Essonne, leader du mouvement.

« Ça va trop lentement, c'est même du sabotage », s'emporte le leader syndical. Depuis mi-avril, 1 000 dossiers de demandes de régularisation ont été déposés par le syndicat dans les cinq préfectures d'Ile-de-France. « Selon nos calculs, seuls 70 dossiers ont été acceptés, précise Raymond Chauveau. Et encore, les personnes n'ont reçu qu'un récépissé préalable à la fabrication d'un titre de séjour. »
Le très select Paris Golf & Country Club également touché
A Paris, rien que dans le quartier des Champs-Elysées, baptisé pour l'occasion « Champs-Papiers », six restaurants sont concernés : le Bistro romain, Pastapapa mais aussi le prestigieux Market, installé avenue de Matignon à quelques pas de l'Elysée.
Dans les Hauts-de-Seine, parmi les sites touchés, le très select Paris Golf & Country Club de Rueil-Malmaison. Un « véritable havre de paix » où les adhérents peuvent pratiquer, à deux pas de l'Etoile, le golf, le tennis, bronzer au bord de la grande piscine ou déjeuner dans un restaurant gastronomique. Hier matin, à 8 heures, 15 sans-papiers se sont mis en grève. « Ce sont des cuisiniers du restaurant, précise Francis Bottalico, de la CGT. C'est un peu le Café de la Jatte bis repetita, un endroit symbolique. » « Dans ce cas, la réaction de la préfecture a été très rapide », se félicite Raymond Chauveau. A 17 heures, le cabinet du préfet confirmait avoir reçu les 15 dossiers de régularisation et commencé à les étudier.
Mais dans les autres entreprises du département, le déroulement est plus compliqué. Ainsi, chez BMS à Nanterre, 32 travailleurs sans papiers sont en grève depuis hier matin 6 h 30. « On en attend encore une quinzaine pour demain (NDLR : aujourd'hui), explique Dominique Kalinski, secrétaire générale de la CGT Nanterre. Ces hommes travaillent en sous-traitance pour de grandes entreprises du bâtiment. La plupart n'ont pas de contrat de travail. »
Hier soir, ils occupaient toujours le terrain de l'entreprise et ils voulaient y passer la nuit.
[leparisien92]

Nouveau coup de force des sans-papiers

Le 21 Mai 2008

Un mois après le début du mouvement, plus de 300 nouveaux salariés clandestins ont cessé le travail hier, dans vingt-trois entreprises en Ile-de-France.

EN PLUS des 600 travailleurs sans papiers déjà en grève dans toute l'Ile-de-France depuis le 15 avril, quelque 300 nouveaux clandestins ont cessé le travail hier pour réclamer eux aussi leur régularisation à l'appel de la CGT et de l'association Droits devant ! Rien que dans le quartier des Champs-Elysées, baptisés pour l'occasion les « Champs-Papiers », six restaurants sont concernés : le Bistrot romain, Pastapapa mais aussi le prestigieux Market, installé avenue de Matignon, à quelques pas de l'Elysée. Dans les Hauts-de-Seine, en Essonne ou dans le Val-de-Marne, ce sont des sociétés de nettoyage, de travaux publics ou encore de restauration qui marchent au ralenti. « Au total, nous avons relevé 23 nouvelles occupations ou entreprises en grève en Ile-de-France, résume Raymond Chauveau, de la CGT Essonne, l'un des instigateurs de ce vaste mouvement de grève.

Nous avons décidé de lancer cette nouvelle vague pour montrer au gouvernement que nous n'acceptons pas la façon dont ce dossier est traité. »

« Rien à perdre »

Depuis mi-avril, 1 000 dossiers de demandes de régularisation ont été déposés par le syndicat dans les cinq préfectures d'Ile-de-France. Résultat : plus de 150 sont en voie de régularisation ou ont déjà été régularisés, selon le ministère de l'Immigration .« Selon nos calculs, seuls 70 dossiers ont été acceptés, rétorque Raymond Chauveau. Et encore, les personnes n'ont reçu qu'un récépissé préalable à la fabrication d'un titre de séjour. Le gouvernement s'était engagé à régulariser plusieurs centaines de travailleurs. »

Même constat de Jean-Claude Amara, le porte-parole de l'association Droits devant. « Le gouvernement croit pouvoir jouer la montre, mais il devrait faire attention, prévient l'associatif. La preuve : en quelques jours, nous pouvons mobiliser des centaines de nouvelles personnes. Et ces salariés n'ont rien à perdre : ils préfèrent faire grève pendant plusieurs mois plutôt que de se faire expulser. » Le restaurant Chez Papa, situé rue La Fayette dans le Xe arrondissement, est occupé jour et nuit par une trentaine de travailleurs. Aucun repas n'y est servi depuis six semaines.

[leparisien75]

mardi 20 mai 2008

Libérez et régularisez William Opoku

Commune libre de Verteuil avec/ou sans papier. Bienvenue !
Vous entrez en France, menace d’expulsion

William OPOKU, 35 ans, de nationalité Ghanéenne, entré en France en 2004, Il s’est marié en mars 2007 avec Elise MAXIMIN de nationalité Française en suivant toute une procédure encadrée par des enquêtes de la mairie. De leur volonté de vivre ensemble, William a fait une demande de régularisation auprès de la préfecture de la Charente. Celle-ci lui a refusée en décembre 2007 de vivre en France avec sa femme. Alors qu’aujourd’hui, ils sont mariés depuis plus d’un an avec contrat de travail et fiche de paye comme preuves d’intégration.

Mardi, de bonne foi, il répond à une convocation de la gendarmerie pour « son dossier administratif et venir avec son passeport ». Il est mis en garde à vue puis en rétention administrative dans le but de lui faire prendre un avion prévu le lendemain à 13 heure. William s’oppose à la « mesure d’éloignement ». La cour correctionnelle saisie, le condamne à 1 mois de prison ferme avec possibilité de le remettre en rétention administrative après sa peine pour à nouveau l’expulser.
La situation de William n’est qu’un exemple des pratiques des préfectures qui appliquent les lois sur l’immigration, dont le but est de faire une chasse à l’homme, respecter des quotas d’expulsions, utilisant les immigrés comme des boucs émissaires des maux que notre société vit actuellement.
Les habitants de Verteuil sur Charente déclarent leur village libre et universel se basant sur la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948.

Les sans-papiers lancent une deuxième vague de grèves

Le 20 Mai 2008
Mardi 20 mai à 6 heures, dix travailleurs sans papiers viennent d'occuper leur entreprise de nettoyage dans l'Essonne. A 7 heures, une quarantaine d'autres ont investi le siège d'une société de BTP dans les Hauts-de-Seine. Une heure plus tard, une vingtaine de salariés d'un restaurant Bistro Romain sur les Champs-Elysées ainsi qu'une dizaine d'employés du Paris Golf and Country Club dans les Hauts-de-Seine ont fait de même...

La CGT et l'association Droit devant !! ont lancé une deuxième vague de grèves de travailleurs sans papiers. Tout au long de la journée, près de 500 employés devaient occuper une quarantaine d'entreprises d'Ile-de-France.
Cette action s'inscrit dans la continuité du premier mouvement lancé par le syndicat le 15 avril. En quelques jours, près de 600 employés sans titre de séjour s'étaient mis en grève illimitée pour réclamer une régularisation. Aujourd'hui, avec cette nouvelle opération, ils sont plus de 1 000 à exiger une carte de séjour.

"Le gouvernement ne nous prend pas au sérieux", estime la CGT. Car après quatre semaines de "lutte", sur les quelque mille dossiers de régularisation déposés dans cinq préfectures par le syndicat, moins de 10 % des cas ont donné lieu à l'obtention d'une carte salarié d'un an renouvelable. "Face à ce constat, explique Jean-Claude Amara, le porte-parole de Droit devant !!, la seule solution est de forcer la main du gouvernement." Objectif : faire "plier" le gouvernement afin qu'il régularise "tous" les travailleurs sans papiers.
"DONNER DE L'ÉLAN"

Ce message a été répété, samedi et lundi, devant une centaine de sans-papiers, au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Des délégations de travailleurs sont venues dire au syndicat combien de collègues étaient prêts dans leur entreprise à partir en grève. Mais ils n'ont pas caché leur peur à s'engager dans un mouvement. "Quelle garantie peut-on avoir ?", lâche l'un d'eux. "Qu'allons nous devenir si nous n'obtenons pas de papiers ?", ajoute un autre.
Le cégétiste Raymond Chauveau, un des initiateurs du mouvement, veut rassurer : "Notre objectif avec cette grève est d'accélérer le processus de régularisation." Un travailleur : "Vous l'avez dit vous-même, le constat est minable ?" M. Chauveau : "Votre grève va donner de l'élan à la précédente et remet le gouvernement devant ses responsabilités."
Dans la salle, des grévistes depuis le 15 avril encouragent ceux qui hésitent encore. "N'ayez pas peur de la police et de votre patron, lance Mamoudou Sissoko, la grève vous protège." "Si vous ne sortez pas de l'ombre maintenant, tôt ou tard, vous serez viré de votre travail et renvoyé au pays", avertit Yean Mady. Et même si Moussa Traoré a été régularisé suite à sa grève, il lance à ses "frères" : "On a besoin de vous pour faire bouger le gouvernement. Alors mettez le paquet !" Ceux qui hésitaient encore l'applaudissent.

[lemonde]

La justice tranche sur l'évacuation de Paris Store des sans papiers en grève 94

Le 20 Mai 2008
CHOISY-LE-ROI.
Le tribunal rend sa décision aujourd'hui concernant la demande d'expulsion du magasin Paris Store occupé par des sans-papiers en grève pour obtenir leur régularisation.
L'ENTREPRISE d'agroalimentaire asiatique Paris Store, dont le siège est à Thiais, veut en finir avec le blocus de sonmagasin de Choisy. Depuis près de cinq semaines, ses anciens salariés sans papiers réclament leur réintégration dans l'entreprise et leur régularisation par la préfecture. Paris Store s'en est donc remis à la justice, comme l'a fait la Fédération des entreprises de propreté, dont une partie des locaux, à Villejuif, avait été occupée en avril par d'autres sans-papiers pour demander leur évacuation.

C'est dire que le référé est attendu aujourd'hui avec impatience par les deux parties.

« Ils dorment, ilsmangent et prient dans le hall d'entrée depuis près de cinq semaines. Ils ont une télé et des sacs de couchage. Cinq semaines, c'est trop. Ça commence à gêner sérieusement notre activité. Résultat : une baisse de 40 % du chiffre d'affaires », se lamente une adjointe à la direction de Paris Store.De leur côté, les sans-papiers, tous d'origine africaine, ne veulent pas polémiquer. « On fait une démonstration en occupant le hall, mais à aucun moment nous ne gênons l'activité du magasin. Il y a même des clients qui se montrent solidaires de notre action », explique Gandida, un desmanutentionnaires licenciés du dépôt de Paris Store à Thiais, après le contrôle de la Direction départementale du travail en avril 2007.

« C'est à l'Etat qu'ils doivent s'adresser... »

Agé de 26 ans, Gandida est comme quinze autres sans-papiers à camper devant l'entreprise d'alimentation asiatique. Commeil l'a fait devant le dépôt de Thiais où il travaillait avec ces mêmes salariés au lendemain de leur remise en liberté après leur interpellation en avril 2007.

Soutenus par la CGT, comme ceux de Métal Couleur, de Velux, les salariés occupent les locaux et attendent une réponse de la préfecture après le dépôt, par la CGT, de leurs dossiers de régularisation. A Paris Store, seules trois personnes ont été régularisées à ce jour. « A la préfecture, on me demande une promesse d'embauche, et le patron ne veut pas me la procurer parce que je n'ai pas de papiers. C'est impossible comme ça », explique calmement Gandida, qui garde espoir. Il veut être régularisé commeDiakité, un de ses camarades de Thiais qui a fini par reprendre son travail chez Paris Store. Hier, une nouvelle réunion entre les syndicats et la direction du magasin ne l'a pas rassuré. « Paris Store se dit prêt à réintégrer deux ou trois personnes, mais pas l'ensemble de ses anciens employés. Il faut qu'ils soient tous réintégrés », clame le délégué CGT.

A Choisy, la responsable de Paris Store veut croire à la fin du conflit après le résultat du référé, aujourd'hui. Et de conclure, navrée : « Si j'étais ministre, je leur donnerais un permis de trois mois pour qu'ils aillent trouver du travail. Mais moi, je ne suis pasministre. Je n'y peux rien. C'est à l'Etat qu'ils doivent s'adresser... » Dehors, la CGT persiste et veut mobiliser davantage pour faire pression. Avec RESF et d'autres syndicats, un rassemblement de soutien aux sans-papiers est prévu demain soir devant le magasin.

[leparisien94]

les sans-papiers occupant l'eglise Saint-Paul de Nanterre dans l'impasse

Le 20 Mai 2008
Les sans-papiers occupent depuis trois semaines l'annexe de l'église Saint-Paul, à quelques mètres de la préfecture. Objectif ? Régulariser leur situation.
ILS SONT une trentaine, installés devant le vieux poste de télévision qui grésille. Quelques-uns profitent des timides rayons de soleil à l'extérieur, assis sur le muret devant l'église Saint-Paul. Et pourtant...

Trois semaines après le début de l'occupation des lieux, les sans-papiers ne savent plus vraiment à quel saint se vouer. Le mouvement est dans l'impasse.

Vendredi, l'interminable rendezvous de 2 h 30 qu'ils ont eu à la préfecture n'a pas donné les résultats escomptés. Roselyn, qui épelle son prénom avec humour (« Ça s'écrit comme Roselyne Bachelot mais nous n'avons pas les mêmes convictions »), glisse : « On nous a pris de haut ! Ils se sont réfugiés derrière le parapluie de la loi. »

22 jours de grève de la faim

Philippe Schaix, le secrétaire général de la préfecture, donne une autre version de l'entrevue : « L'atmosphère était constructive et ouverte. Malheureusement nous sommes en face de personnes qui disent des tas de choses sans les faire. Nous n'avons toujours rien reçu, aucun dossier ! Parmi les noms évoqués lors de la réunion, certains étaient pourtant potentiellement régularisables. Mais nous n'avons pas eu de nouvelles... Nous sommes en face d'un mouvement dont on ne voit pas très bien la stratégie ni la sortie. » Rien à voir en effet avec le mouvement très structuré des travailleurs sans papiers de Neuilly et de Colombes, encadré par la CGT qui s'occupait de monter les dossiers de régularisation. Une chose est sûre : les sans-papiers de Nanterre sont déterminés à aller jusqu'au bout. Sliman a entamé une grève de la faim il y a 22 jours. Il a déjà perdu 9 kg. Les traits tirés, le visage émacié, l'homme explique : « J'ai une famille, un CDI, je paye mon loyer et mes impôts. Pourtant je vis constamment la peur au ventre, sans pouvoir faire un week-end à la mer, contraint d'éviter les bars. Quand j'embrasse ma femme le matin, je ne sais jamais si je vais la revoir... »

En attendant, les sans-papiers comptent les jours, qui passent en semblant rétrécir l'espace. Oumar avoue : « Ça fait deux semaines que je ne ferme pas l'oeil de la nuit. Autant de monde dans un si petit endroit, ce n'est pas facile. Ça ronfle à gauche, à droite, ça n'arrête pas de défiler... On fait semblant de vivre, pourtant on ne vit pas. »Et toujours cette peur au ventre... Un bruit court : « Un de nos camarades s'est fait contrôler à Cergy. Il est au commissariat, il risque d'être expulsé. » C'est leur cas à tous et le bout du tunnel semble toujours aussi loin.

[leparisien 92]

lundi 19 mai 2008

Le Héros du CSP 91 Massy vient d'être régularisé

Le 19 mai 2008
Un sans papiers Du CSP91 Massy est régularisé après avoir sauvé la vie d'une personne âgée
Anis est un jeune Tunisien sans papiers de 21 ans, qui a permis de sauver en avril une dame de 96 ans, et qui faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français, a obtenu lundi matin un titre de séjour, a-t-on appris auprès de Réseau éducation sans frontières (RESF). Le jeune homme, habitant l'Essonne, a obtenu un récépissé de titre de séjour pour une durée de trois mois, a indiqué Nadia N'Guyen, membre de RESF. Il attend maintenant un rendez-vous pour une visite médicale indispensable pour réclamer une autorisation de séjour pour un an. "Je me sens comme un oiseau qui sort de sa cage", a-t-il indiqué à l'AFP. "Maintenant, je vais pouvoir vivre comme tous les jeunes de mon âge et me concentrer sur mes études", a-t-il précisé.
Le 21 avril, alors qu'il se trouvait au domicile de sa soeur, à Villejuif (Val-de-Marne), Anis avait détecté une odeur de fumée qui s'échappait du dessous de la porte d'un appartement occupé par une dame de 96 ans en fauteuil roulant. Le jeune homme avait alors alerté les secours qui avaient ainsi pu secourir la retraitée handicapée. L'un des voisins, apprenant qu'Anis se trouvait en situation irrégulière, avait contacté la préfecture de l'Essonne afin d'avertir l'administration de "l'acte de citoyenneté" accompli par le jeune homme, toujours selon Mme N'Guyen. Anis avait reçu pour réponse une obligation de quitter le territoire français. Mais vendredi dernier, la préfecture de l'Essonne a accepté d'examiner "favorablement" le dossier d'Anis. "Nous avons choisi de prendre en compte son acte de bravoure et l'obligation de quitter le territoire français a été retirée", déclare-t-on en préfecture.
[AFP]

Le maire PS du Gonesse (95) au secours des sans-papiers en grève

Le 19 Mai 2008
GONESSE(95)
LE MAIRE PS de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, s'est rendu vendredi, en début de soirée, sur le site de l'entreprise Sofrabrick touchée par un mouvement de grève lancé par des salariés sans papiers. « Travailler depuis plusieurs années est le signe d'une certaine intégration au sein de la société française. A ce titre, la préfecture du Val-d'Oise doit examiner avec une attention particulière les demandes de régularisation de ces salariés », insiste l'élu, qui réclame également un titre de séjour pour un ophtalmologue marocain de l'hôpital de Gonesse, menacé d'expulsion.

« Ces exemples mettent en lumière les incohérences majeures de la politique migratoire du gouvernement, déplore Jean-Pierre Blazy. Alors que le président de la République vante les mérites de l'immigration choisie, son gouvernement poursuit aveuglément les objectifs de reconduction à la frontière qui lui ont été fixés, au mépris des besoins en personnels qualifiés, en particulier dans le secteur pourtant sinistré qu'est l'ophtalmologie publique. » Dans un communiqué, la fédération de la Ligue des droits de l'homme du Val-d'Oise se dit « solidaire » de l'action des salariés de Sofrabrick, et appelle « à leur régularisation sans délai ».

[leparisien95]

dimanche 18 mai 2008

Les occupants de l'eglise st paul de Nanterre participent au défilé contre l'arrivée du Front national

Le 18 Mai 2008
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté hier pour refuser l'installation du siège du FN à Nanterre. Le maire PC, à l'initiative du défilé, estime que le parti de Jean-Marie Le Pen n'a rien à faire dans sa ville.

HIER, en début d'après-midi, entre 800 (de source policière) et 1 500 manifestants (selon les organisateurs) ont défilé dans les rues de Nanterre pour protester contre l'installation du siège du Front national dans la ville-préfecture PC des Hauts-de-Seine. Le cortège, composé d'élus locaux de gauche, de militants communistes, de représentants d'associations et d'habitants, est parti de la place des Droits-de-l'Homme à 14 h 30. Il s'est dirigé vers la place de la Boule, à deux pas de la rue des Suisses où le FN devrait emménager dans les prochains jours, après avoir quitté le Paquebot à Saint-Cloud, qui a été mis en vente.

Au cours de cette marche, rythmée par les slogans anti-Le Pen, un groupe de sans-papiers qui occupent l'église Saint-Paul à Nanterre depuis deux semaines ont rejoint les rangs.

« Une provocation »

Patrick Jarry, le maire PC de Nanterre, ceint de son écharpe tricolore, conduisait le cortège avec Jacqueline Fraysse, l'ancienne maire, à ses côtés. « Le FN n'a pas sa place dans notre ville qui porte les valeurs du vivre-ensemble. Le parti de Jean-Marie Le Pen est xénophobe, raciste et dangereux pour la société, déclare-t-il. Son nom va être associé à celui de notre ville. C'est la honte, comme disent les jeunes. Le FN n'a rien à faire chez nous. » Zacharia Ben Amar, un élu socialiste de Nanterre, a fait le déplacement, lui aussi, pour que « l'arrivée du FN ne soit pas banalisée. C'est un parti pas comme les autres. Ses valeurs ne sont pas conformes à notre tradition et à notre image. » « L'arrivée du FN est une provocation. Cette installation va provoquer des problèmes. Il faudra rester calme », estime de son côté Rachèle, une communiste. Les manifestants sont arrivés sur la place de la Boule vers 15 h 30. « Nous avons gagné parce que nous étions nombreux. C'est une résistance citoyenne », s'est félicité Jacques Celet, l'organisateur.

Tandis que la foule se dispersait dans le calme, les habitants de la rue des Suisses, bordée de petits pavillons, discutaient bon train sur le trottoir. De nombreux CRS étaient en faction aux abords du bâtiment vitré de deux étages qui accueillera bientôt le siège du FN. « La présence près de chez moi de Jean-Marie Le Pen m'est insupportable. Pour lui, les chambres à gaz sont un détail de l'histoire. Moi, je n'ai pas oublié qu'une partie de ma famille a été déportée », confie un riverain. « Je ne partage pas les idées du FN mais je ne vois pas comment on peut interdire légalement l'installation de ce parti dans cette ville quand bien même communiste, tempère un voisin. Le FN a fait deux fois plus de voix que le PC lors de l'élection présidentielle (NDLR : 4,6 % pour le PC contre 7 % pour le FN à Nanterre) ».

Quelques incidents ont perturbé la manifestation. Cinq militants d'extrême droite ont tenté de perturber le cortège. Par ailleurs, des membres du cabinet du maire et des lycéens se sont accrochés à la fin du rassemblement.

[leparisien]

samedi 17 mai 2008

MESSAGE AU PREFET DE L'ESSONNE 91

La fierté du sans papier du CSP 91 Massy

Le 17 Mai 2008
ANIS VA POUVOIR sortir de la clandestinité sans crainte. La préfecture de l'Essonne a annoncé hier qu'elle s'apprêtait « à réexaminer de façon favorable » son dossier de demande de régularisation. Ce lycéen tunisien de 21 ans de Massy avait reçu une obligation de quitter le territoire datée du 29 avril.

Pourtant, une semaine plus tôt, le garçon avait sauvé la vie d'une mamie de 96 ans à Villejuif (Val-de-Marne), dans l'immeuble de sa soeur. Un incendie s'était déclaré dans l'appartement de la vieille dame. Handicapée, elle ne pouvait plus sortir. Anis avait alors alerté le gardien et les secours. A quelques minutes près, la résidante aurait pu mourir. Emue, une voisine avait écrit à la préfecture pour plaider la cause du jeune sans-papiers, estimant qu'après un tel acte il méritait des papiers français. Mais peut-être faute de coordination entre les services, l'Etat avait signifié à Anis de retourner dans son pays.

« Dommage qu'il ait fallu utiliser la pression »

Du coup, « après avoir pris connaissance de la situation d'Anis, ressortissant tunisien qui est arrivé récemment sur le territoire national, et après vérification de la nature des faits », la préfecture a rectifié le tir. « C'est une bonne nouvelle, sourit Anis, encore sous le choc. Aujourd'hui, je pense à la vieille dame que j'ai sauvée. » Dès lundi, le lycéen a rendez-vous en préfecture. A RESF (Réseau éducation sans frontières) qui soutient le sans-papiers, c'est la satisfaction. « On attend d'avoir le papier de régularisation en main pour en être sûr, réagit Nadia N'Guyen, une militante de RESF. La préfecture a réagi rapidement à partir du moment où on a fait connaître la situation. Dommage qu'il ait fallu utiliser la pression. »

L'avocat d'Anis a lancé hier un appel afin que le jeune héros reçoive le prix de l'intégration.

[le parisien91]

Travailleurs sans-papiers: CGT et Droits Devant! exigent plus de régularisations

Le 17 Mai 2008
Un mois après le déclenchement d'une grève de travailleurs sans papiers en Ile-de-France, les instigateurs du mouvement, Droits Devant! et la CGT, jugent le bilan des régularisations demandées très insuffisant et menacent de recourir à une deuxième vague d'actions.
Sur le petit millier de demandes de régularisations déposées fin avril par la CGT dans cinq préfectures d'Ile-de-France (Paris, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne), 132 ont été jusqu'à présent satisfaites, selon des chiffres fournis vendredi après-midi par le ministère de l'Immigration.
Selon ce décompte, 33 travailleurs sans-papiers ont ou vont obtenir leur régularisation à Paris, 15 en Essonne, 42 en Seine-Saint-Denis, 29 dans les Hauts-de-Seine et 13 dans le Val-de-Marne.
"Vu ce résultat minable, on ne va pas rester les deux pieds dans le même sabot", a déclaré à l'AFP Raymond Chauveau, responsable de la CGT Essonne, précisant : "Si les choses traînent trop, on envisage de relancer le mouvement".
Pour Jean-Claude Amara, porte-parole de Droits Devant! à l'origine, avec la CGT, de la grève des salariés sans-papiers démarrée le 15 avril en Ile-de-France, "le compte n'y est pas" non plus.
"Le gouvernement joue la montre, dit-il, et "cherche à diluer le mouvement. Les préfectures reçoivent des ordres pour faire rajouter sans cesse de nouvelles pièces aux dossiers".
Il reconnaît que "les choses sont compliquées en particulier parce que la domiciliation et le lieu de travail ne sont pas la plupart du temps les mêmes". "Mais, argumente-t-il, dans les cas du Café de la Jatte de Neuilly et de l'entreprise Passion Traiteur à Colombes (Hauts-de-Seine) où tous les salariés ont été régularisés, la préfecture a su arrondir les angles". Lui aussi menace d'une "seconde vague de grève. Des centaines de personnes sont prêtes à s'y mettre", dit-il.
Thierry Coudert, directeur de cabinet du ministre de l'Immigration Brice Hortefeux, reconnaît bien sûr l'annonce par le Premier ministre François Fillon de la régularisation de plusieurs centaines de travailleurs sans-papiers mais, souligne-t-il, "pour l'instant, bien des dossiers sont vides".
"Pour que les dossiers soient jugés recevables, explique-t-il, il faut qu'ils répondent à au moins deux critères: un contrat de travail d'au moins un an et appartenir à un métier en tension".
Selon lui, il n'y aurait guère que quelque 300 dossiers recevables. "Mais on ne fixe pas de délais, indique-t-il, les dossiers sont toujours ouverts".
Dans l'entourage de Brice Hortefeux, on fait aussi remarquer que de nombreux employeurs, qui produisaient des feuilles de paie établies sur 35 heures alors que leurs salariés travaillaient facilement le double, sont peu enclins à demander, aujourd'hui, leur régularisation.
Parallèlement à cette polémique, une soixantaine de salariés sans-papiers ont débuté mercredi une grève pour réclamer leur régularisation dans l'entreprise Sofrabrick à Gonesse, dans le Val d'Oise, qui s'était jusqu'à présent abstenu de participer au mouvement.
De même, la CFDT, elle aussi absente du mouvement, a déposé jeudi 130 dossiers de demandes de régularisation de sans-papiers salariés auprès de la préfecture des Yvelines.

[france24]

MANIFESTATION A EVRY A L'APPEL DU RESF91

La préfecture de l’Essonne va expulser 14 lycéens et étudiants
Ces jeunes majeurs des Ulis, d’Evry, de Grigny, d’Etampes, de Saint Michel sur Orge, de Savigny sur Orge, de Massy, de Corbeil-Essonnes vivent en France depuis des années ; c’est ici qu’ils étudient, c’est ici qu’ils ont leurs amis, c’est ici qu’ils construisent leur avenir. La France est devenue leur pays.
Mais le préfet de l’Essonne refuse de les régulariser et ils ont reçu une Obligation à Quitter le Territoire Français. Au moindre contrôle d’identité (ce qui est très fréquent dans les gares RER), ils seront placés en centre de rétention et très rapidement expulsés dans leur pays d’origine. Le préfet de l’Essonne va détruire la vie de ces jeunes pour satisfaire la politique du chiffre de MM. Hortefeux et Sarkozy !
Nous refusons que ces jeunes soient expulsés.
Nous devons les aider à rester en France.
Nous exigeons pour eux
un titre de séjour, stable et durable.
Ils ont grandi ici, ils sont d’ici
et nous nous battrons pour qu’ils ne repartent pas.
Professeurs, étudiants, lycéens, élus, citoyens appellent, avec RESF, à une :
MANIFESTATION
Mercredi 21 mai 2008 à Evry
Rendez-vous à 14 h place des Droits de l’Homme qui sera rebaptisée
puis marche vers la Préfecture
Contacts : resf91@yahoo.fr, 06 10 55 35 21

vendredi 16 mai 2008

Les salariés sans papiers en lutte du 95 reçus en préfecture

Val d'Oise
le 16 Mai 2008
LA CGT et certains sans-papiers sont reçus ce matin en préfecture pour évoquer la question des régularisations. Au même moment, un rassemblement d'une centaine d'entre eux est prévu devant le bâtiment. « Dans un premier temps, nous ne déposerons pas de dossiers, nous voulons d'abord discuter des critères de régularisation », précise Philippe Lattaud, secrétaire général de l'union départementale CGT.

A eux seuls, les salariés de l'entreprise de pâte alimentaire Sofrabrick, à Gonesse, représentent près de la moitié des dossiers. Ces derniers sont en grève depuis mercredi où, vers 18 heures, la tension est montée d'un cran lorsque la direction a appelé la police pour demander l'évacuation du site. Finalement, aucune interpellation n'a eu lieu et les employés ont pu rester sur place. Si l'usine tournait encore un peu mercredi, elle a complètement cessé son activité hier, avec une nouvelle occupation du site. Mais le cas des salariés de Sofrabrick est loin d'être isolé. « Nous avons recensé une centaine de cas dans une dizaine d'entreprises, poursuit Philippe Lattaud. Les pouvoirs publics doivent prendre conscience que cette situation ne pourra pas durer éternellement. Bien entendu, nous préférerions éviter la grève pour obtenir les régularisations car, il faut le répéter, il ne s'agit pas de clandestins.»

Ces hommes et ces femmes ont un travail, une fiche de salaire et cotisent, comme tous les salariés de ce pays, aux organismes sociaux. »

[leparisien95]

jeudi 15 mai 2008

Sans-papiers 91: déjà un mois de mobilisation

Le 15 Mai 2008
LE 15 AVRIL, ils ont choisi la voie de la grève, un paradoxe pour ces ex-salariés licenciés. A Igny, 47 sans-papiers - près de 80 dans l'Essonne -, occupent depuis tout juste un mois les locaux de leur ancien employeur, la société de nettoyage Millenium. Une occupation sans heurts qui n'altère en rien le fonctionnement de l'entreprise.

Mais un mouvement déterminé qui tend vers un objectif présenté par Sissoko, porte-parole officieux, « la régularisation collective pour enfin mener une vie normale ».


Ils sont 47, âgés de 25 à 42 ans, originaires du Mali, Sénégal, Sierra Leone ou d'autres pays africains. Pour eux, les difficultés ont commencé en juin 2007 avec un contrôle de police. Le patron s'est vu reprocher d'employer des sans-papiers et ceux-ci, du jour au lendemain, ont été congédiés. Sans procédure aucune, car sans contrat de travail.

« Ça m'était déjà arrivé. De 1995 à 2003, j'étais en CDI, et puis mon patron a découvert que je n'avais pas de papiers. J'ai eu un autre CDI les deux années suivantes et l'histoire s'est répétée. Pourtant, je ne cherche pas à vivre dans la clandestinité, je mène les démarches depuis 1997 pour obtenir des papiers. » Pour Omar, « nous avons tous vécu la même histoire. On ne veut pas voler alors parfois, on est obligé d'utiliser de fausses identités pour pouvoir vivre. Aujourd'hui, on n'en peut plus et on prend le risque de s'exposer. Soit ça passe, soit ça casse. »

« C'est une épreuve pour nous mais le moral est bon »

Dans l'occupation, la vie sous le hangar s'est organisée. Pendant qu'un groupe prépare le repas, sur un canapé, d'autres commentent le foot à la télé. Dans un coin, quelques lits pliants, mais aussi des couchettes improvisées avec des palettes en guise de sommier, où somnolent quelques grévistes. Car dans une grève avec occupation de longue durée, le plus dur, c'est parfois de tuer le temps.

Malgré les conditions spartiates, les lieux sont propres et bien tenus. Difficile de croire qu'une cinquantaine d'adultes vivent ici en permanence depuis une trentaine de jours. Côté logistique, les grévistes peuvent compter sur la CGT, mais aussi sur la solidarité des partis de gauche et de la mairie d'Igny qui met à disposition les douches du gymnase.

« C'est une épreuve pour nous, et aussi pour nos familles, mais le moral est bon, assure Kabba. Et on se sent soutenus, la semaine dernière, plusieurs personnes nous ont rendu spontanément visite. »

En attendant, les grévistes se préparent à poursuivre la grève jusqu'à la régularisation du dernier d'entre eux. L'ambiance est bonne et les plus décidés communiquent au groupe leur espoir dans un sourire. « On peut tenir un mois, deux mois, un an. Il n'y a qu'une issue possible. La régularisation pour chacun d'entre nous. »

Derniere minutes : Onze nouvelles régularisations
LA PREFECTUREdel’Essonne commence à lâcher du lest. Hier, onze grévistes sans papiers des entreprises Veolia de Wissous et Millenium à Igny étaient convoqués pour une régularisation de leur situation et se verront attribuer un permis de travail. Ces résultats s ajoutent aux six autres régularisations prononcées la semaine dernière.

[leparisien91]

Le sourire des premiers régularisés des grèves des sans papiers du 93

Le 15 mai 2008

Un mois après le début du mouvement de protestation en Ile-de-France, la préfecture a remis leurs titres de séjour à 21 salariés.
«C'EST JUSTE merveilleux ! » lâche dans un large sourire Kabala. Avec vingt autres salariés sans papiers, ce Congolais arrivé en France en 2000 a reçu, hier après-midi en préfecture à
Bobigny, un titre de séjour valable un an et renouvelable. Un instant qu'il n'espérait plus : « Je suis soulagé.

C'en est fini de vivre caché avec cette peur de tous les instants d'être interpellé et reconduit à la frontière », se réjouit cet homme de 32 ans, qui vit et travaille à
Aubervilliers.


Encore 77 dossiers défendus par la CGT


Kabala avait fait une première demande, alors soutenu par le maire communiste de Saint-Denis, Didier Paillard. Elle lui avait été refusée. Hier, c'est accompagné par la CGT qu'il est venu chercher son sésame pour la tranquillité. « Pendant toutes ces années, je me suis appliqué à ne jamais me faire remarquer, en restant le plus possible dans les rangs », raconte cet ouvrier, salarié d'une société du bâtiment, qui fabrique et installe des faux plafonds.

Comme ses 20 autres compagnons, et contrairement aux grévistes de Casa Nova, il n'a eu aucune difficulté à obtenir une promesse d'embauche de son employeur. « C'est également intéressant pour mon patron. Nous allons pouvoir rattraper le retard sur les chantiers où je ne pouvais pas accéder jusque-là puisque j'étais sans papiers », raconte encore le tout nouveau régularisé.

Ses camarades, comme lui régularisés hier, travaillent principalement dans deux sociétés situées à Saint-Denis, l'une spécialisée dans la métallurgie, l'autre dans le nettoyage. Des entreprises qui vont verser une redevance allant de 600 à 1 500 € à l'Anaem (Agence nationale d'accueil des étrangers et des migrations) en fonction des salaires qu'elles versaient à leurs ouvriers en situation irrégulière.

Au total, la préfecture de Bobigny a accordé 28 régularisations (sept dossiers ont été transférés dans l'Essonne où vivaient les salariés concernés). La CGT défend encore 77 dossiers de travailleurs sans papiers. Beaucoup doivent encore être complétés.

[le parisien93]

Un Tunisien sans papiers ayant permis un sauvetage obligé de quitter la France

Le 15 Mai 2008
EVRY
Anis centré par ces camarades du collectif des sans papiers de massy 91
Anis, un jeune Tunisien sans papiers de 21 ans, diplomé BEP Plombrie et mombre du collectif des sans papier de Massy CSP91 Massy, qui a permis de sauver en avril une dame de 96 ans handicapée dont l’appartement était en feu, fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français, a-t-on appris jeudi auprès du réseau éducation sans frontières (RESF).
Le 21 avril, Anis,habitant l’Essonne, se trouvait chez sa soeur à Villejuif (Val-de-Marne) pour passez des vacances chez elle, s’était rendu compte d’une odeur de fumée dans l’immeuble et s’était rendu à tous les étages afin d’en déterminer l’origine, selon Nadia N’Guyen, membre de RESF. La fumée s’échappait du dessous de la porte d’un appartement occupé par une dame de 96 ans, en fauteuil roulant. Le jeune homme a alors alerté le gardien et les secours, qui ont pu secourir l’occupante de l’appartement. L’un des voisins, apprenant qu’Anis se trouvait en situation irrégulière, a contacté les préfectures du Val-de-Marne et de l’Essonne afin d’avertir l’administration de "l’acte de citoyenneté" accompli par le jeune homme, selon Mme N’Guyen. Il a reçu une obligation de quitter le territoire français quelques jours plus tard, selon la même source. La préfecture de l’Essonne n’a pu être jointe jeudi par l’AFP.

[AFP]

mercredi 14 mai 2008

Drame lors d'une interpellation policière : ca se passe aussi en FRANCE le pays de DROIT DE L'HOMME

Le 14 mai 2008

Grasse (Alpes-Maritimes)

REVELES hier en fin d'après-midi par le procureur de la République Marc Désert, les résultats de l'autopsie du jeune Abdelhakim Ajiimi ont apporté de premiers enseignements. Ce jeune Tunisien de 22 ans est décédé vendredi après-midi à son arrivée au commissariat de Grasse, après une interpellation très musclée d'une brigade anticriminalité . Les rapports des deux médecins légistes font état d'une possible pathologie cardiaque et aussi de traces d'asphyxie.

Ces constatations ont donc conduit le parquet de Grasse à ouvrir une information judiciaire pour homicide involontaire et à saisir immédiatement deux magistrats instructeurs. Chargés d'instruire ce dossier très délicat, ces magistrats vont devoir entendre une bonne dizaine de témoins oculaires d'une interpellation qui a tourné au tragique dans le centre-ville. Une première bagarre était survenue quelques minutes plus tôt dans une agence bancaire. Le jeune homme veut effectuer un retrait en liquide qui lui est refusé. Ce qui le rend furieux. Un début de bagarre éclate. Police secours est alertée, p uis Abdelhakim est intercepté par une patrouille de la brigade anticriminalité . Certains témoignages feraient apparaître des contradictions sur la méthode employée par les policiers, dont deux ont été blessés plus ou moins sérieusement. L'un, ayant été projeté contre une vitrine, présente une fracture d'une clavicule.


Tunis ouvre une enquête

Sitôt connues les premières conclusions de l'autopsie, l'avocat de la famille du jeune homme, M e Franck de Vita, du barreau de Nice, a annoncé une constitution de partie civile. « Il s'agit maintenant de pouvoir déterminer quelle est la faute qui a pu être commise en entraînant l'asphyxie, indiquait-il hier soir. Nous attendons la suite des investigations en cours afin que chaque protagoniste dans cette affaire donne sa version des faits. Nous souhaitons que tous les témoins oculaires puissent être également entendus. »

Dans le même temps, les enquêteurs de l'inspection générale de la police nationale poursuivent leurs investigations à Grasse, où une certaine tension commençait, hier après-midi, à se faire jour et où la présence policière avait été discrètement renforcée.

En début de journée, on avait appris que le parquet de Tunis avait ouvert une enquête à propos de cette tragédie et qu'un juge d'instruction tunisien avait adressé au père du jeune homme une convocation pour l'auditionner. Une commission rogatoire a été également adressée aux autorités françaises. Un oncle du jeune Abdelhakim, résidant à Grasse, a déclaré avoir confiance en la justice française pour prendre en compte les déclarations de plusieurs témoins dénonçant « un acharnement » qui a pu être fatal à son neveu.

[le parisien]

Pas d'accord.

Selon des témoins, il aurait été victime d'un "tabassage." Pour la police, il était "violent et non-maîtrisable."

Pas clair.

L'autopsie révèle des "signes asphyxiques" et une "possible pathologie cardiaque" et ne définit pas clairement les causes de la mort.

Pas confirmé. Le père de la victime affirme que son fils n'a "jamais eu de problème cardiaque."

Pas anormal. Selon un policier, la technique d'immobilisation de la "clé au cou" a été utilisée. Elle est enseignée et autorisée.

[laposte]