vendredi 1 août 2008

lundi 16 juin 2008

Les sans-papiers 91 au devant de la population

ESSONNE,BOISSY-SOUS-SAINT-YON, Le 16 juin 2008
les sans-papiers en grève de l'entreprise de bâtiment LPP ont pris position en face de la boulangerie de Boissy-sous-Saint-Yon, devant la mairie. Un endroit stratégique où, soutenus par les élus PC du secteur, une table a été dressée par les grévistes, bardée de tracts et d'une urne. Objectif : sensibiliser les habitants au combat de ces sans-papiers en quête de régularisation, et accessoirement collecter des fonds pour leur permettre de tenir le choc financièrement.

En grève depuis le 15 avril, certains de ces sans-papiers, tous maliens, revendiquent plus de dix ans d'ancienneté dans leur emploi.
[leparisien 91]

Lorsque les patrons deviennent "voyous"

Paris, Le 16 juin 2008

Aux prud'hommes pour licenciement abusif


SIMPLE hasard de calendrier ou licenciement illégal ? C'est ce que les membres du conseil de prud'hommes de Paris, qui reçoivent aujourd'hui le patron d'un employé sans papiers licencié après le début de la grève des travailleurs clandestins en Ile-de-France, devront déterminer. Les faits remontent au 25 avril. Aboueme Alain, 38 ans, un Camerounais sans papiers, affirme avoir été ce jour-là remercié sans aucun motif par son patron, le directeur d'un supermarché G 20 installé rue de la Verrerie dans le IVe arrondissement.


Employé dans cette supérette de quartier depuis quatre ans comme vigile, cet homme arrivé en France en 2002 s'était fait embaucher grâce à des faux papiers. « Mais mon patron le savait très bien, confie Aboueme. Au début, j'avais des titres de séjour provisoires. Et quand je n'en ai plus eu, c'est lui qui m'a demandé de me procurer de faux documents pour ne pas avoir de problème avec l'inspection du travail. » « Puis quand il a entendu le discours de Nicolas Sarkozy du 24 avril disant qu'il n'y aurait pas de régularisation massive des sans-papiers, il a pris peur, interprète l'avocate d'Aboueme, Leïla Djebrouni. Il l'a donc licencié, mais en toute illégalité, sans indemnité, sans entretien... »


Contacté, l'avocat de la société qui gère le fonds de commerce G 20 nie toutes ces accusations. « Cet employé n'a pas été licencié ! Il est en vacances, répond Stéphane Woog. Il avait des congés payés en retard, c'est tout. » « Fadaises », rétorque l'avocate, qui compte non seulement demander réparations pour licenciement abusif, mais aussi pour non-respect du droit du travail. « En quatre ans, mon client n'a eu aucunes vacances, explique-t-elle. Il travaillait 52 heures et était payé pour 35. Et alors qu'il était vigile, ses fiches de paye indiquent manutentionnaire. »
[le parisien 75]

MERCI MR LE PREFET!!!!

Bonjour,
Vous l'avez bien constaté que j'ai pas écris depuis longtemp...On a pris 10 jours de vacances mérités...
Je vous annonce la nouvelle :
ON EST REGULARISE !!!
Et donc c'est une nouvelle vie qui commence...Mais la lutte contenu et On va soutenir mos camarades de l'église à fond.
Je vous rappele que il ya une manifestation le mercredi 18 Juin 2008 à la terrasse de l'Agora à Evry à l'appelle de RESF91 des sans papiers Grévistes et des Collectifs sans papiers 91. N'hisitez pas a venir à les soutenir.
manifestation le mercredi 18 Juin 2008 à la terrasse de l'Agora à Evry
a+

dimanche 8 juin 2008

Rassemblement de salariés sans papiers sur les Champs-Elysées

Le 06 Juin 2008
Une centaine de personnes se sont rassemblées vendredi sur les Champs-Elysées pour demander la régularisation des salariés sans papiers du restaurant Bistro Romain et d'une société de nettoyage employée par la chaîne de restauration rapide Quick
Le rassemblement, à l'appel de la CGT et de l'association Droits Devant!, s'est tenu en milieu de journée à côté du Bistro Romain et de Quick sur l'avenue parisienne. Les deux établissements, mitoyens, avaient été ornés des drapeaux rouges de l'organisation syndicale.
Depuis plus de deux semaines, une vingtaine de salariés sans papiers du Bistro Romain et une dizaine d'autres de la société de nettoyage Egen France, sont en grève et occupent les locaux de leur employeur, a indiqué Marc Benard, représentant de la CGT.
"Pour Quick, 13 dossiers de demande de régularisation ont été déposés; au Bistro Romain 10 l'ont été et 17 autres devraient l'être", a déclaré M. Benard soulignant que sur l'ensemble du VIIIe arrondissement de Paris, six restaurants au total étaient touchés par ces grèves de sans-papiers.
"Il y a eu 350 régularisations sur Paris et la région parisienne. C'est un premier pas mais on est encore loin du compte", a-t-il commenté, rappelant qu'un "millier de dossiers" avaient été déposés et que "400 autres" allaient l'être.
Selon le ministère de l'Immigration, à la date du 4 juin, 260 travailleurs sans-papiers avaient reçu des titres de séjour en Ile-de-France, moins de deux mois après le début de leur mouvement, le 15 avril.
La CGT prévoit d'autres initiatives pour interpeller les autorités.
Une manifestation est envisagée le 11 juin devant la préfecture de police de Paris, accusée par la CGT de "faire de la résistance" à la régularisation, en exigeant notamment une "présence sur le territoire de cinq ans", alors que d'autres préfectures n'ont pas les mêmes critères.
Une accélération des procédures de régularisation est également souhaitée par le directeur d'exploitation du Bistro Romain des Champs-Elysées, Eric de Seguins: "franchement, notre intérêt à nous, c'est que nos collaborateurs soient régularisés au plus tôt afin qu'on reprenne une activité normale"
[AFP]

mercredi 28 mai 2008

Les sans-papiers s'invitent à la visite de Sarkozy

Le 28 Mai 2008
Rungis(94)
L'occasion était trop belle. Hier, la CGT a profité de la venue de Nicolas Sarkozy au MIN pour demander la régularisation de 284 dossiers par la préfecture.

«SARKOZY, des papiers, Sarkozy, des papiers... » Venu hier à 5 heures du matin au MIN de Rungis pour rencontrer « cette France qui se lève tôt », le chef de l'Etat, accompagné de son épouse, Carla Bruni, a été accueilli par une cinquantaine de travailleurs sans papiers. Drapeaux rouges de la CGT à bout de bras, les manifestants ont une nouvelle fois réclamé leur régularisation.

Rapidement éloignés par les CRS, pour ne pas « perturber la visite présidentielle », savamment orchestrée dans ses moindres détails, les travailleurs sans papiers ont vainement attendu le conseiller présidentiel qu'on leur avait promis. « On s'est foutu de nous, enrage Caroline Aubry, de la CGT. M. Sarkozy est venu voir la France qui se lève tôt... elle est là. Ce sont ces sans-papiers qui travaillent six jours sur sept, font des heures supplémentaires qui ne sont jamais payées et qu'on menace de licencier s'ils osent dire quelque chose. »
« Ils veulent du concret »
Pour les manifestants, l'objectif était également de « transformer l'essai », de voir les 284 dossiers de régularisation toujours en souffrance à la préfecture du Val-de-Marne obtenir une réponse favorable rapidement . « Cela suffit, s'agace Caroline Aubry. Il faut arrêter de jouer avec ces sans-papiers. Ils veulent du concret ou alors, on ne pourra plus les tenir. La préfecture dispose de dossiers avec un contrat de travail, des feuilles de paie et, pourtant, les entreprises refusent de les reconnaître. Qu'est-ce que l'administration attend pour sanctionner ces sociétés qui profitent de la détresse de ces gens, elle en a les moyens. Si on veut sortir de cette situation, il faut que les patrons jouent le jeu » . (Lire ci-dessous) . Un souhait relayé directement auprès de la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises. En effet, vers midi, une dizaine de manifestants ont investi le siège val-de-marnais de la CGPME à Créteil. Objectif : obtenir de son président qu'il intervienne auprès des chefs d'entreprise pour qu'ils embauchent les travailleurs sans papiers.
A l'issue d'une rencontre avec une délégation, le président de la CGPME s'est déclaré « attentif » à cette situation et s'est dit « prêt à aider, dans la mesure de (nos) moyens ». Satisfaits, les manifestants ont aussitôt quitté les lieux. D'autres combats les attendent. Aujourd'hui, travailleurs sans papiers et syndicat CGT ont rendez-vous avec la direction de Métal couleur, à Bonneuil, qui a demandé hier au juge des référés du tribunal de Créteil d'ordonner l'expulsion de son site, occupé depuis une semaine. Ils espèrent aboutir à une solution pour les 10 salariés sans titres de séjour.

[leparisien94]