vendredi 29 février 2008

MESSAGE A MR LE PREFET DE L'ESSONNE 91


La marche nationale du CSP59 de Lille à Paris est reportée

Départ de Lille le 19 avril 2008, arrivée à Paris le 10 mai 2008

La Marche nationale du CSP59, dans le cadre de la CNSP, du 1er mars au 22 mars, à l’occasion du 12ème anniversaire de Saint Ambroise est reportée au samedi 19 avril pour le départ de Lille et le samedi 10 mai, jour de commémoration du crime contre l’humanité que furent la traite et l’esclavage des noirs, pour l’arrivée à Paris.

ce report s’explique par :
- Sur 22 étapes, seules 6 assurent un accueil (Hébergement, repas et activités) ;
- Sur les 22 étapes, dans une dizaine se sont constitués ou sont entrain de se constituer des collectifs d’accueil qui travaillent à réunir toutes les conditions d’accueil de la marche ;
- Sur les autres étapes, des contacts sont pris mais n’ont pas encore abouti.

Considérant que sans hébergement effectif sur une étape, les marcheurs sans papiers s’exposent à une rafle de la part du gouvernement Sarkozy;
Considérant que le travail effectif de mobilisation du soutien à la marche a fait beaucoup de progrès, mais demeure insuffisant et incomplet ;
Considérant qu’il faut engranger les acquis du travail déjà fait et donner un peu plus de temps pour finaliser l’accueil sur chaque étape;
Les sans papiers du CSP59 ont voté à 87,5% pour et 12,5% contre le report de la Marche Nationale des sans papiers en lutte dans le cadre de la CNSP au samedi 19 avril et au samedi 10 mai 2008.
Ce faisant la marche sera celle des «nègres marrons» sans papiers commémorant à la fois les 12 ans de sortie de l’ombre des sans papiers et le crime contre l’humanité que furent la traite et l’esclavage des noirs : L’immigration choisie = Code Noir du 21éme siècle, une réponse esclavagiste à l’émigration subie.
Pour le travail fourni jusqu’ici et pour le travail à réadapter au report, le CSP59 remercie les mairies d’Arras (droite), de Lens (PS), de Ronchin (PS), du 93 (PCF), PCF- MJS-Ras l’Front de Hénin Beaumont, la FSU nationale et Nord-Pas-de-Calais, le SDEN CGT 59/62, le Collectif Arrageois de soutien aux sans papiers, Midi partage de Valenciennois, la Confédération paysanne, le Collectif Solidarité Migrants de l’Oise (membre du RESF local), l’UD CGT 93, les UL CGT de Douai, d’Arras, la CGT Airbus de Meaulte, la Coordination 91 (sans papiers et soutiens) et le RESF 91 (Evry, Massy, Palaiseau), les RESF locaux des étapes, le CSP d’Amiens, la Paroisse Basilique de Saint Denis, etc., et les dizaines, voire centaine de citoyens qui se sont manifestés pour aider à la réussite de notre marche nationale.
A tous et tous les autres qui vont, nous en sommes sûrs, rejoindre le travail entamé, nous vous demandons de poursuivre la mobilisation pour la réussite de la marche du 19 avril au 10 mai 08. L’adresse courriel: lecsp59@gmail.com continue de centraliser toutes les informations préparatoires à la marche.
Le CSP59 appelle les syndicats, associations et forces progressistes antiracistes et antifascistes qui ne se sont pas encore manifestées à le faire parce que la marche des sans papiers, notamment des ex-grévistes de la faim en attente de régularisation, a besoin de la solidarité de tous.
Le thème de la marche du 19 avril au 10 mai reste inchangé: 25.000 NON aux expulsions, OUI à la Régularisation, Régularisez les grévistes de la faim de Lille.
Le CSP59 remercie les Maires qui se sont prononcés pour accueillir la marche, leur souhaite une victoire électorale méritée pour les Municipales et leur donne rendez vous pour la marche du 19 avril au 10 mai 2008.

C'EST LA POLICE DE LA REPUBLIQUE

Le tract de la police aux passagers des avions de sans-papiers



Ministère de l’Interieur et de l’Aménagement du territoire


Notice d’information :

Mesdames, Messieurs,

Vous avez peut être été sollicité, à titre personnel ou pas des incitations, pour vous opposer à l’embarquement d’une personne expulsée de France en vertu d’une décision légale prise par une instance administrative ou judiciaire et qui embarquera sur le vol que vous empruntez aujourd’hui.
Les éléments suivants doivent être portés à votre connaissance, afin que nul n’en ignore :
La décision de reconduite d’un étranger est un acte légitime de l’État français, qui s’exécute après que toutes les voies de recours aient été épuisées.
À ce titre, le fait d’entraver de quelque manière que ce soit la navigation et la circulation des aéronefs et d’empêcher le départ de cet aéronefs en incitant les passagers à faire débarquer une escorte policière ainsi que l’étranger non admis sur le territoire national ou reconduit hors des frontières françaises, en opposition avec les règles de sécurité et les procédures applicables aux décollages aéronefs, est un délit prévu et réprimé par l’article L 282-1 4° du code de l’aviation civile.
Ce délit sera puni d’une peine de 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 18.000 euros.
La tentative est punie des mêmes peines.
1. En outre, l’outrage et la rébellion, délits prévus et réprimés par les articles 433-5 et 433-6 du code pénal, pourront également être retenus à l’encontre de l’auteur, qui encourra une peine de 6 mois d’emprisonnement et d’une amende de 7.500 euros. Si ce délit est commis en réunion, la peine sera d’1 an d’emprisonnement assortie d’une amende de 15.000 euros.
2. Enfin, la destruction, la dégradation ou la détérioration d’un bien appartenant à autrui (tels que les matériels composant l’aéronef...) est un délit prévu et réprimé par l’article 32261 du code pénal.
L’auteur de ces faits pourra être puni d’une peine d’emprisonnement de 2 ans et d’une amende de 30.000 euros.
Toutes ces peines pourront vous être appliquées sans préjudice de recours civils engagés à votre encontre par la compagnie aérienne, pour réclamer des indemnités de dédommagement.
Nous vous prions de ne pas vous associer à cette consigne et de respecter scrupuleusement les instructions de sécurité de la compagnie aérienne, lors des phases de roulage et de décollage de l’appareil.


Le directeur de la PAF de Roissy Charles-de-Gaulle

jeudi 28 février 2008

UN MESSAGE POUR LE PREFET DE L'ESSONNE 91


C'EST LA FRANCE

Mickaël, 16 mois, en garde à vue !




Mickaël, enfant de 16 mois, est incarcéré à la gendarmerie de Vern-sur-Seiche, près de Rennes, avec sa maman placée en garde à vue cette nuit pour avoir refusé de quitter la cellule de la prison administrative pour enfants et adultes étrangers (CRA) de Rennes (St Jacques de la Lande).
Jeune femme congolaise (Congo Kinshasa), Bemenga BEKAY est en France depuis 7 ans, elle vit avec le père de son enfant Michel Auku Mothianga Ekutsu depuis plusieurs années. Michel AUKU Mothianga Ekutsu est, lui, en France depuis plus de 17 ans, il est conducteur routier international, le couple a un logement à Tours. Mickael est donc né en France, il y a 16 mois. Une vie de bébé comme une autre, si ce n’était que sa maman n’a pas les bons papiers et que Monsieur Hortefeux pratique aussi la chasse à l’enfant pour remplir ses délirants quotas d’expulsions. Résultat Mickael et sa maman ont été enfermés le 11 février en vue de leur expulsion. Depuis l’enfant ne va pas bien.
Leur expulsion était prévue pour ce matin de Roissy, par le vol de 10h35 pour Kinshasa. Mais, quand à 3 heures du matin les policiers se sont présentés pour extraire la mère et l’enfant de leur cellule et les conduire à Roissy, elle a refusé de bouger pendant qu’à l’extérieur, le père de Mickael, une trentaine de militants accompagnés de Marcel Rogemont député PS de la 3ème circonscription d’Ile et Vilaine (Rennes) et de plusieurs élus des mairies de Saint-Jacques et de Rennes étaient rassemblés devant les grilles. Le député qui tenait une conférence de presse avec les élus avait garé sa voiture en travers de l’impasse qui dessert le CRA.
Expulsion bloquée, le Préfet en a pris acte et fait placer Bemenga BEKAY et Mickael en garde à vue. Ils seront jugés en comparution immédiate dans la journée pour refus d’embarquer. L’enfant aussi ? Officiellement, non, seule la mère sera jugée. Mais où est la différence ? Voilà 17 jours que l’enfant est en prison, qu’il maigrit, qu’il est trimballé de cellule en commissariat, en gendarmerie et en tribunaux. C’est sans doute ce que le président de la République appelle sa politique de civilisation.




Bemenga BEKAY a passé devant le JLD (juge de liberté) de Rennes à 14h30, et elle est sorti libre assignée à résidence, elle comparaîtra en correctionel à la fin du mois d’avril.

[rennes-info]

LE PREFET MOISSELIN (91) VEUT-IL NOTRE MORT AUSSI?


URGENCE

SUICIDE d’un SANS PAPIERS de 19 ANS à MEUDON





John Maïna, un jeune kenyan de 19 ans s’est pendu vendredi 15 février dans l’appartement où il était logé par France Terre d’asile à Meudon. Il venait d’apprendre le rejet définitif de sa demande d’asile et, comme il l’explique dans une lettre, il refusait d’être expulsé au Kenya qu’il avait fui il y a deux ans, condamné à mort. Il a préféré mourir plutôt que de rentrer dans un pays en proie à la guerre civile.

Cette guerre civile qui dure depuis deux mois, a déjà fait plus 1000 morts et déplacé plus de 300.000 personnes, après une élection marquée de fraudes. Mais dans certaines régions du Kenya, notamment la vallée du Rift, elle avait commencé depuis longtemps : John Maïna, a été contraint, à 17 ans, d'adhérer à une secte/milice de funeste réputation, les Mungikis. Ayant fui cette secte, il s'est retrouvé "dans une situation perverse avec les membres Mungikis à ma recherche et voulant ma mort et la police qui va me pourchasser en me considérant comme un Mungiki." Un pasteur l'a récupéré et l'a aidé à rejoindre la France le 19 mars 2006.
Le 6 juillet 2007 l'OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides) rejetait sa demande d'asile.

Le 21 janvier 2008, la Cour nationale du Droit d'asile, présidée par G. DACRE-WRIGHT rejetait son recours.
Il en a pris connaissance le 15 février et s'est suicidé le jour même, à Meudon.

Le Club d'athlétisme parisien, Championnet Sports, qui le comptait au nombre de ses athlètes performants a fait un communiqué digne : "Nous n'acceptons pas qu'un garçon puisse à l'orée de sa vie d'adulte, dans la patrie des droits de l'homme, être confronté à une telle peur d'être expulsé qu'il ne voie d'autre solution que de se suicider. Nous n'acceptons pas que la France, c'est-à-dire nous-mêmes, renonce à sa tradition de Terre d'asile. Elle a ruiné l'espoir d'un jeune homme qui avait courageusement refusé l'oppression... Nous ne voulons pas que John Maïna soit mort pour rien."



[CSP92]

mercredi 27 février 2008

L’avocat des sans-papiers expulsé ?

TÉMOIGNAGE

Une idée de génie

En matière de procédures d’éloignement, il est toujours très difficile de s’assurer que, conformément aux engagements internationaux de la France, les étrangers faisant l’objet de ces mesures ont un accès effectif à un avocat.
Mais le préfet des Bouches-Du-Rhône a trouvé la solution : il suffit d’expulser les étrangers avocats.
Il a passé sa carrière à plaider la régularisation de centaines d’étrangers. C’est à son tour d’être menacé d’une expulsion.
Le préfet des Bouches-du-Rhône a adressé, le 1er octobre, à Me Abdoulaye Coulibaly, un avocat inscrit au barreau d’Aix-en-Provence (...), un arrêté de refus de titre de séjour assorti d’une obligation de quitter le territoire français dans le délai d’un mois. Corporatisme, me direz-vous ? La loi est la loi, à commencer pour les avocats. Surtout s’il pratique la matière, il doit être au courant.
En vérité, il l’est : sa pratique de la matière rend la mienne minuscule...
Un territoire [français] sur lequel cet avocat malien vit, sans anicroches, depuis... 1962, date à laquelle il s’était inscrit à la faculté de droit d’Aix-en-Provence. À cette époque-là, il avait 25 ans et la carte de séjour n’avait pas encore été instaurée.
Pour Jean-François Leca, bâtonnier d’Aix, « on marche sur la tête. Mon confrère exerce depuis trente ans, on le voit plaider ses dossiers tous les jours. A croire qu’à la préfecture, il faut faire du chiffre. Plus personne n’est à l’abri ». Le chef de file des avocats aixois compte bien que, lundi, à l’audience sur le
recours déposé contre la décision préfectorale, « les juges administratifs feront preuve de plus de bon sens que le préfet ».
L’administration estime qu’Abdoulaye Coulibaly ne « justifie pas de sa présence en France pour chaque année depuis dix ans ». En dépit des attestations de tous ses bâtonniers depuis 1980, en dépit du bail de son cabinet renouvelé depuis dix-neuf ans. « Sans incidence », tranche le préfet qui réclame des factures, des
quittances... « Je comprends l’émotion, dit la chef du bureau des étrangers à la préfecture, mais on n’a qu’une règle et on l’applique à tous de la même façon. »
J’AI DÉJÀ LE TOURNIS,
MAIS IL Y A MIEUX...
M Coulibaly, père d’un enfant français âgé de 21 ans, n’avait jusqu’alors rien rencontré d’autres que des contrariétés, jamais une telle rudesse administrative.
En 1974, lorsqu’était sortie la première loi sur le séjour des étrangers, l’administration lui avait rétorqué : « Ça ne vous concerne pas ». En 1989, lorsque la préfecture s’était intéressé à sa situation, sa demande de naturalisation suffisait à légaliser sa présence. Durant ces quarante cinq années de vie en France, son passeport malien – renouvelé en France dans les représentations diplomatiques et sa carte professionnelle ont toujours suffi. L’avocat oscille entre rire et pleurs. Cette procédure le terrasse. « C’est ubuesque mais, en même temps, je n’arrive plus à travailler. C’est une humiliation, une meurtrissure. » Bien sûr, il s’est
rendu au Mali, voir sa famille et même plaider des dossiers, mais « c’est en France qu’il a construit sa vie professionnelle et privée », observe Me Claudie Hubert, son avocate qui ne décolère pas. C’est toute la profession d’avocat qui a décidé de faire bloc derrière son confrère. Le Syndicat des Avocats de France et le Conseil national des barreaux interviendront lundi à l’audience.
Il est en France depuis quarante-cinq ans, il exerce la profession d’avocat au barreau d’Aix en Provence depuis trente ans, il a un fils qui a la nationalité française. Mais non, ça ne suffit pas à la préfecture, qui exige... des factures EDF.
Je n’ai que rarement vu des décisions d’éloignement entachées d’une illégalité aussi évidente et manifeste (mais j’en ai vu...). Je ne doute pas un seul instant que le tribunal administratif annule cette obligation de quitter le territoire. Mais je frémis en voyant quelles absurdités la machine folle est prête à accomplir.
À croire qu’on a les préfectures qu’on mérite.

[maitre-eolas.fr]

mardi 26 février 2008

MESSAGE

MESSAGE A :
MR LE PRESIDENT SARKOZY,
MR LE MINISTRE HORTEFEUX,
MR LE PREFET MOISSELIN 91

L'INHUMANITE DE LA PREFECTURE 91

COEBEIL-ESSONNE :
Un enfant sans-papiers scolarisé de 11 ans laissé seul pendant deux jours...

Après l’arrestation de sa maman, Gloire a dû se débrouiller quasiment seul pendant deux jours.
Finalement, le tribunal a annulé l’arrêté de reconduite à la frontière, et l’enfant a pu retrouver sa mère...
Tout commence lundi soir. En rentrant du collège, Gloire attend sa maman. Elle ne viendra pas. À la place, c’est son oncle qui arrive et le prévient. Elle a été arrêtée sur son lieu de travail, à la maison de retraite le Grand-Pavois, à Saint-Fargeau-Ponthierry, en Seine-et-Marne. Alors qu’elle était en train de faire la toilette
d’une personne âgée, les policiers sont venus l’arrêter. « Elle était en CDD depuis le 1er février, explique le directeur de la maison de retraite. Je n’étais pas au courant de sa situation. Elle m’avait présenté des papiers. » Mais elle est en situation irrégulière.
C’est parce qu’elle est étrangère que son contrat arrive en préfecture, comme le prévoit la loi depuis peu [!]. C’est là que les autorités découvrent le pot aux roses. Contactées par Le Parisien, elles n’ont pas souhaité s’exprimer. Si l’interpellation « s’est déroulée calmement », les collègues de Ghislaine sont extrêmement choquées. L’une d’elles est même victime d’un malaise.
Avant l’audience au Tribunal administratif, le directeur a fait parvenir à l’avocat de Ghislaine une lettre où il assure qu’il la rembauchera en cas d’issue favorable ainsi qu’une pétition pour sa libération signée par tous les employés.
Finalement, le tribunal administratif de Paris a annulé l’arrêté préfectoral de reconduite à la frontière. Heureux épilogue. Pendant ce temps-là, le premier soir, Gloire est avec son oncle.
Mais le lendemain, en rentrant du collège, il passe la nuit seul chez lui. Le matin, il va en cours. Il n’y a pas de cantine et il n’a pas de sous chez lui. Gloire doit se passer de déjeuner.
Réseau éducation sans frontières (RESF) est alors prévenu de la situation. Nadine Thomain, membre du réseau, se rend chez Gloire. « J’ai sonné. Il nous a ouvert, se souvient Nadine. Il était sou-riant, il relativisait. C’est un petit garçon extraordinaire. » Elle lui donne un goûter, l’emmène chez elle. Il passe ensuite la nuit chez Michel Nouaille, membre de RESF et candidat PC aux prochaine cantonnales. Le matin, il part au collège.
Une équipe de télévision l’attend. Il ne veut pas être filmé devant son établissement pour ne pas que ses copains soient au courant. Nadine a un petit chien chez elle. Elle s’émeut en repensant à une phrase de Gloire. « En partant, il m’a dit : Je peux dire à mes amis que j’ai un chien maintenant ? » En tout cas, hier, il a retrouvé une maman.
[Le Parisien]

La Commission européenne veutficher les visiteurs entrant dans l’UE

La Commission européenne veut ficher les visiteurs entrant dans l’UE



Les citoyens des pays tiers qui veulent entrer dans l’Union européenne pour un séjour de moins de trois mois pourraient, à partir de 2015, être obligés de faire enregistrer leur entrée et leur sortie dans une base de données biométriques : telle est la principale proposition que devait faire la Commission européenne, mercredi 13 février, à la demande de son vice-président, Franco Frattini, en charge de la justice et des affaires intérieures, dans le but de renforcer les contrôles aux frontières de l’UE.
Il s’agit pour l’instant d’une simple piste de réflexion (une « communication »), soumise au Conseil et au Parlement européens. Si ces institutions l’accueillent favorablement, la Commission pourrait faire une proposition législative, en 2009.

La Slovénie, qui préside l’UE pendant le premier semestre 2008, a inscrit cette communication au menu d’une conférence ministérielle, en mars, sur les « défis à relever dans la gestion des frontières extérieures ».

La France, qui prendra la succession de la Slovénie le 1er juillet, est favorable à la création de ce registre, car la surveillance des frontières fait partie de ses priorités européennes.
Au Parlement européen, Gérard Deprez, président (libéral belge) de la commission des libertés, se dit favorable à ce dispositif « s’il permet de dissuader les fraudeurs mais d’accélérer le passage des autres voyageurs ».

Chaque année, quelque 300 millions de personnes traversent les frontières de l’UE. La Commission souhaite qu’un registre des entrées et des sorties soit désormais tenu. Elle constate en effet que la moitié des immigrés en situation irrégulière sont entrés de manière légale dans l’UE, et qu’ils ont ensuite dépassé la durée autorisée de leur séjour.
Ce registre concernerait aussi bien les ressortissants des pays tiers qui, à l’heure actuelle, n’ont pas besoin de visa pour entrer dans l’UE (comme les Américains), que les autres. Il enregistrerait leurs date et lieu d’entrée, ainsi que la durée autorisée de leur séjour. S’il n’était pas rempli en bonne et due forme à la date du départ, il détecterait un dépassement de séjour et enverrait un message d’alerte automatique aux autorités compétentes. Il comprendrait des données biométriques telles que les empreintes digitales ou les images faciales.
Pour cette raison, il ne devrait pas être mis en œuvre avant 2015 : la Commission propose d’attendre que les postes-frontières de l’Union soient équipés de lecteurs de données biométriques, ce qui est prévu à partir de 2012, lorsque le système d’information sur les visas (VIS) deviendra opérationnel.

La Commission propose en outre la création d’un système de surveillance des frontières terrestres et maritimes : des satellites et des avions sans pilote devraient traquer les mouvements des immigrés clandestins. Bruxelles souhaite encore renforcer le rôle de Frontex, l’agence qui coordonne la coopération aux frontières extérieures, avec notamment des patrouilles de contrôle en mer dans les eaux de plusieurs États.
[Le Monde]

jeudi 21 février 2008

Victoire pour les cuisiniers sans papiers de la Grande Armée.

Victoire pour les cuisiniers sans papiers de la Grande Armée.


Communiqué de l’UD Cgt 75, UD Cgt 91, Droits devant ! !

Mercredi 13 févier 2008, 9 cuisiniers "sans papiers" du restaurant de la Grande Armée (Paris 16éme) se mettent en grève avec la Cgt et l’association Droits devant ! ! pour exiger leur régularisation.

Dans ce mouvement, jour et nuit, ils ont pu bénéficier d’une large solidarité de militants syndicaux et associatifs de la région parisienne.

Lors des négociations à la Préfecture de Paris sous l’autorité de M Lambert, la direction de l’entreprise a affirmé à maintes reprises qu’elle était d’accord pour leur régularisation, pour la poursuite de leur contrat de travail, et payer sa contribution à l’Anaem.

Lundi 18 février à 20 heures, la Préfecture a fini par accepter la régularisation de 7 camarades. Pour les 2 camarades restants, leur contrat de travail étant postérieur au 1er juillet 2007 (date à partir de laquelle les employeurs sont tenus de faire vérifier les titres de séjour), la Préfecture a saisi ce prétexte pour ne pas les régulariser !

Nous réfutons totalement cet argument, qui, encore une fois fait du travailleur sans papier un coupable. Les 9 cuisiniers sans papiers de la Grande Armée doivent être régularisés. Nous continuons la lutte pour la régularisation d’Aboubakar et de Mahamadou.

La régularisation des cuisiniers sans papiers de la grande Armée, avec le syndicat et l’association met à mal la volonté affichée du gouvernement de laisser l’exclusive de la régularisation au cas par cas entre les mains du seul patronat.

Ce nouveau conflit du travail, montre encore une fois l’importance pour les travailleurs sans papiers de s’organiser.

La lutte victorieuse des cuisiniers de la grande Armée met le gouvernement et le patronat face à leurs responsabilités. Il faut que le gouvernement se rende à l’évidence. Tous les travailleurs-e-s sans papiers doivent être régularisés.
[1000 BABORDS]

La révolte des cuisiniers sans papiers D'UN GRAND RESTAURANT PARISIEN

Ils payent leurs impôts et sont assujettis aux charges sociales. Pourtant, ils travaillent au noir sans pause ni congé et ne bénéficient d’aucune protection sociale. Une poignée de travailleurs maliens ne pouvant plus supporter ces conditions de vie iniques au “pays des Droits de l’Homme” ont entamé depuis mercredi matin une grève illimitée pour réclamer leur régularisation.

Excédés par la violation de leurs droits, soutenus par le syndicat CGT et l’association “Droit devant”, huit travailleurs maliens et un ivoirien ont déclenché mercredi 13 février une grève illimitée dans le grand restaurant parisien La Grande Armée, à quelques pas des Champs Elysées. Loin d’être inhabituel, ce genre d’événement est fréquent en France. Ce sont des personnes qui répondent à toutes les conditions de travailleurs réguliers : ils paient des impôts et sont assujettis aux charges sociales.

Ceux qui se sont révoltés ont été embauchés en toute connaissance de cause par la direction du restaurant. Pour trois d’entre eux, la direction aurait demandé en 2003, en 2005 et fin 2007 qu’ils changent leur nom. La Sécurité sociale française leur aurait fait savoir que leur numéro de Sécu n’existait pas. Cuisiniers, plongeurs, barmans mais aussi chargés du nettoyage et tout cela à la fois... Sans eux, le restaurant ne pourrait pas tourner et la direction engrange de substantiels profits. Pourtant leurs conditions de travail sont déplorables. En 2007, un cuisinier a travaillé 11 heures pendant 4 mois sans prendre de congés et sans pause. Les deux jours de congés hebdomadaires sont bien souvent réservés aux heures supplémentaires, au motif bien connu “travailler plus pour gagner plus”. Ces heures supplémentaires, quand elles sont payées, le sont à part. Les plannings bougent tous les jours, parfois le matin pour l’après midi.

Pour prendre leur mois de congés payés, ces travailleurs sont obligés de démissionner. De retour au restaurant, la direction diminue leur salaire pendant deux à trois mois et leur fait signer un nouveau contrat de travail. Il en est de même quand ces travailleurs sont mutés d’un restaurant du groupe à un autre. Pendant le service, il n’y a pas de pause pour manger et quand c’est possible, cela se fait toujours debout en travaillant. L’achat de la tenue de travail est à leur charge ainsi que son lavage.

Comme les autres travailleurs “sans papiers”, ceux du restaurant La Grande Armée ont des fiches de paye et la plupart payent des impôts. Tous cotisent aux caisses d’assurance maladie, de retraite et à l'Assedic. Seraient-ils si corvéables s’ils étaient en situation régulière, si ne planait pas sur eux la menace de perdre leur travail et d’être reconduits dans leur pays d’origine ? Certains d’entre eux sont là depuis de nombreuses années.

Ces travailleurs, comme des dizaines de milliers d’autres “clandestins”, travaillent depuis des années dans ces métiers que le gouvernement français appelle “métiers en tension” (restauration, bâtiment, nettoyage…), qu’il veut maintenant réserver aux travailleurs des pays de l’Est qui viennent d’intégrer l’Union Européenne. Ces métiers sont dits “en tension” alors que ces travailleurs “sans papiers” sont déjà derrière les fourneaux, au pied de la grue, ou à nettoyer les bureaux...

Et c’est ainsi que la France, patrie des Droits de l’Homme, traite les étrangers “sans papiers”. Ces personnes sont pourtant victimes d’une situation administrative et non des criminels.
[ACTUCHOMAGE]

mercredi 20 février 2008

BRICE HORTEFEUX VEUT-IL NOTRE MORT?


TENTATIVES DE SUICIDE? AUTOMULATIONS? GREVES DE LA FAIM? DEPARD DE FEU?

Observateur permanent dans les centres de rétention, la Cimade dénonce "l’industrialisation de la rétention" et s’inquiète des récentes dérives – et particulièrement de la "démesure" des méthodes employées à Paris pour atteindre les objectifs du "chiffre". La Cimade "appelle les pouvoirs publics à prendre la mesure de la situation".

Dans la nuit du 11 au 12 février, au centre de rétention administrative de Vincennes, une soixantaine de policiers sont intervenus pour obliger des personnes retenues à regagner leurs chambres. Cette intervention musclée a entraîné l’hospitalisation de deux personnes. Plus tard dans la nuit les incidents ont repris, deux chambres ont été incendiées.

Dans la nuit du 12 au 13 février, une dizaine de cars de CRS étaient placés, à l’extérieur du centre, à titre préventif.

Depuis la fin du mois de décembre 2007, les tentatives de suicide, automutilations, grèves de la faim, départs de feu se sont multipliés dans ce centre de 280 places qui symbolise l’industrialisation de la rétention et de l’expulsion des sans-papiers.

Comme cela a déjà été évoqué, ces actes traduisent le désespoir des milliers de personnes victimes de la politique du chiffre - 25 000 reconduites à la frontières exigées en 2007 et 26 000 en 2008 – et de ses conséquences : arrestations massives, application mécanique de la loi sans examen individuel des situations humaines, création de centres de rétention aux dimensions démesurées.

Alors que la tension est permanente à Vincennes, le plus gros centre de rétention de France, la préfecture de police vient d’y placer mercredi 13 février plus de 80 personnes interpellées et expulsées brutalement la veille d’un foyer de travailleurs migrants du XIIIe arrondissement.

À la politique générale prônée par le ministère de l’Immigration vient donc s’ajouter de la démesure dans les méthodes employées à Paris pour atteindre le nombre d’expulsions attendu. Cette fuite en avant est inquiétante et ne peut que provoquer de nouveaux incidents ou accidents graves.
[QSP]

samedi 16 février 2008

RASSEMBLEMENT AGORA 91


URGENT :

16/02/2008 de 14H00 à 16H00
Rassemblement Place des Terrasses de l’Agora à Évry

vendredi 15 février 2008

LA GRANDE MARCHE CSP59



Les sans papiers du CSP59 ont décidé de marcher de Lille à Paris du samedi 1er mars au samedi 22 mars à l’occasion du 12ème anniversaire de la sortie de l’ombre, le 18 mars 1996, des sans-papiers en lutte qui occupaient l’église Saint Ambroise, à Paris, avant d’aller rue Pajol – puis à l’église Saint-Bernard cet été là. Onze ans plus tard, à l’été 2007, ces sont les sans-papiers lillois qui rallumeront cette flamme. La lutte continue.
Le thème de la marche : 25.000 NON aux expulsions, 25.000 OUI à la Régularisation, Régularisez les grévistes de la faim de Lille.
Les sans papiers du CSP59 sont confrontés à un acharnement répressif du Préfet du Nord, ex-secrétaire général du Ministère de l’intérieur sous Sarkozy à qui le pouvoir a donné tous les moyens.
Depuis le 15 juin 2007 à aujourd’hui les arrestations, mauvais traitements, expulsions, blocages des dossiers, arrestations et mises en garde à vue des militants se succèdent à Lille.
Mais la résistance, la mobilisation des sans papiers et soutiens ont permis la régularisation de 29 sur les 56 grévistes de la faim. Le Préfet a annoncé la « clôture du réexamen avec bienveillance » qu’il avait pris comme engagement au mois d’août 2007, ce qui est inacceptable.
Parallèlement le préfet du Nord a exclu le CSP59 de la nouvelle commission de réexamen des dossiers qu’il a installé par arrêté et une véritable pression judiciaire et policière est organisée contre les militants.
Tout est permis et n’importe quoi est permis pour criminaliser et faire disparaître le CSP59.
Devant les atteintes de plus en plus nombreuses à l’état de droit, aux valeurs et principes de la République à Lille, les sans papiers ont décidé d’organiser la marche nationale de Lille à Paris, du 1er mars au 22 mars 2008.
Les sans papiers et soutiens marcheurs (une trentaine) demandent à être reçus à paris à l’Elysée par le président de la République ou par M. Hortefeux le Ministre chargé de l’immigration.
Les sans papiers et soutiens veulent expliquer la légitimité de la revendication de régularisation de tous les grévistes de la faim, y compris les 4 expulsés, et celle des quelques dizaines de dossiers encore non régularisés sur les 553 (la liste des 12%).
La marche souhaite et vous demande d’être accueillie dans votre commune aux dates qui figurent dans la listes des villes à traverser. En fonction de vos possibilités, définissez un programme d’accueil et d’accompagnement local de la marche : - lieu d’accueil, repas, conférence de presse, activités des marcheurs en direction des populations, etc.
Dans l’attente d’une réponse, recevez nos salutations distinguées et nos remerciements.
Le Bureau du CSP59
Marche du CSP59 DE LILLE A PARIS DU 1er MARS AU 22 MARS 2008 SOUTENUE PAR LA CNSP
• Samedi 1er mars : Lille – Seclin : 17 km
• dimanche 2 mars : Seclin – Saint Amand les eaux : 35 km
• lundi 3 mars : Saint Amand – Valenciennes : 17 km
• mardi 4 mars : Valenciennes – Somain : 25 km
• mercredi 5 mars : Somain – Douai : 20 km
• jeudi 6 mars : Douai – Henin Beaumont : 22 km
• vendredi 7 mars : Henin Beaumont – Lens : 13 km
• samedi 8 mars : Lens – Arras : 19km
• dimanche 9 mars : Arras – Bapaume : 30 km
• lundi 10 mars : Bapaume – Albert : 20 km
• mardi 11 mars : Albert – Amiens : 30 km
• mercrdi 12 mars : Amiens- Breteuil : 33 km
• jeudi 13 mars : Breteuil – Beauvais : 30 km
• vendredi 14 mars : Beauvais – Meru : 27 km
• samedi 15 mars : Meru - Pontoise : 25 km
• dimanche 16 mars : Pontoise – Saint Denis : 30 km
• lundi 17 mars : Saint Denis - Montreuil : 17 km
• mardi 18 mars : Montreuil – Créteil : 19 km
• mercredi, jeudi et vendredi 19, 20 et 21 mars : 91
• samedi 22 mars : manif Paris
[QSP]

mercredi 13 février 2008

RAFLE MASSIVE SUR PARIS 13


Une véritable opération militaire contre les sans papiers sous le prétexte de lutter contre des marchands de sommeil...
Une manifestation est prévue mercredi : R.V. à 17h30 devant le foyer, à l’angle de la rue Albert qui part de la rue de Tolbiac. Métro Olympiades (ligne 14), bus 27,62, 6 et 132.

Au petit matin, ce mardi 12 février, un dispositif policier de plusieurs centaines d’agents était mis en oeuvre au foyer de migrants de la rue des Terres au Curé (13ème) dans une opération de rafle massive résultant en plus de cent interpellations.
Cette opération avait été précédée du bouclage de toute la zone dès 4h du matin.

Dans cette atmosphère de guerre civile, l’assaut sur le foyer de migrants a commencé, selon des témoins, à 6h45.
Voici le témoignage de Françoise, du RESF 5ème-13ème, qui a accouru sur place :
Vers 9 heures, j’ai quitté le foyer (43 rue des Terres au Curé, Paris 13e) devant lequel ne restaient plus que des journalistes (TF1, RTL) et des élus (notamment le maire du 13e) et des membres du cabinet du maire du 13e qui sont venus lorsque nous les avons prévenus.
Il faut être en alerte pour venir en aide aux personnes arrêtées dans les commissariats pendant leur garde à vue. Nous n’avons ni la liste des personnes arrêtées, ni celle des commissariats.
Il y a eu une centaine d’interpellations, j’ai entendu à 7h30 un policier transmettre l’information suivante « 107 interpellations, opération en cours », essentiellement des sans-papiers, mais pas exclusivement d’après ce qu’un policier a dit.
Le motif qui lui a été donné est une commission rogatoire d’un(e) juge d’instruction pour des problèmes de mauvaises conditions de vie dans le foyer (surpopulation, vétusté) et trafics divers.
Il lui a également été dit que les interpellés seront dispersés dans les différents Commissariats de Paris.
En attendant, les personnes ont été placées dans les locaux de la brigade de la circulation de la PP qui est juste à côté rue Albert et évacuées, vers 8h30 les cars étaient partis.
Un résident du foyer confirme qu’un de ses copains avec carte de séjour a été embarqué. Lui dit qu’il n’a pas été embarqué parce qu’il avait les clés du véhicule de son patron, mais il lui ont pris sa carte de séjour et il est convoqué à 15 heures à Cité.
D’après les résidents les conditions d’intervention ont été violentes, prise au cou, maintient au sol sous les pieds des policiers.
Tout le quartier était bouclé depuis les rues de Tolbiac, Patay, Château des rentiers et Régnault depuis 4 heures du matin m’a-t-on dit. Le périmètre s’est concentré autour du foyer pour permettre l’accès aux écoles vers 8h30.
Lorsque nous sommes descendus vers 7h15 (nous habitons à l’intérieur du périmètre) chaque personne qui voulait passer pour rentrer chez elle ou aller travailler était accompagnée par les flics, ce qu’ils ont fini par faire pour nous aussi...
Il y avait rue Albert trois autobus avec des vitres givrées (donc pas ceux des flics) plus des « estafettes. » Nous avons croisé des policiers qui escortaient deux personnes avec les menottes « en laisse. » D’autres policiers repartaient du foyer avec beaucoup de matériel pour ouvrir (ou plutôt défoncer les portes), des échelles. Enormément de forces de l’ordre, en uniforme et en civil – trois compagnies a dit un bleu à un autre.
Les élus du 13e, n’ont été prévenus que par nous et se sont rendus sur place au plus vite.
Il semble que cette « opération » ait été préparée de façon très discrète et centralisée, les instances policières et judiciaires du 13e ne semblent pas avoir été prévenues.
La presse a été prévenue par un communiqué de la Préfecture de Police. Il semble que les motifs des trafics communiqués par la PP aient évolué au fur et à mesure du temps qui a passé.
J’ai visité le foyer après le passage de la police : il n’y a plus une porte entière.
Les résident ont expliqué que les policiers frappaient une fois à la porte puis la défonçaient. Ils ont tout ouvert et pris l’argent, même lorsque les résidents n’étaient pas présents. Ils ont également pris les passeports.
Les résidents viennent essentiellement du Mali et un peu du Sénégal.
Daniel, RESF 5ème-13ème

[QSP]

dimanche 10 février 2008

COMPTE RENDU DU REUNION PUBLIQUE DU 10/02/2008 A LA BOURSE DE TRAVAIL DE SAINT-DENIS A PARIS


Lors de la réunion du 10 février 2008 à la Bourse du travail de Saint-Denis, les syndicats CGT, CNT, FSU, TEFI, Sud Travail et les collectifs « Uni(e)s contre une immigration jetable » ainsi CSP93 ont lancé une campagne d’information sur les droits des travailleurs Sans-Papiers et un appel à la mobilisation pour obtenir leur régularisation.

Ils ont commencé par décrire la situation des sans papiers travailleurs : santé, conditions de travail, rémunération, de congés, de licenciement alors qu'ils travaillent, cotisent et paient des impôts.

Puis ils ont expliqué vite fait la période difficile que les travailleurs sans papiers passent après le décret du 1er juillet 2007 : des licenciements suite à l’obligation faite aux employeurs de saisir les préfectures avant toute nouvelle embauche, pour vérification de leur document de séjour et de travail. Et que les entreprises employant de manière plus ou moins consciente des Sans-Papiers s’appuient sur ce décret pour procéder à leur licenciement, sans respecter leurs droits.
« les travailleurs Sans-Papiers ont les mêmes droits que les autres, dès lors que la situation de travail est avérée, et même si elle n’est pas déclarée. »

Les syndicats nous ont donné un polycopie quatre pages intitulé « Sans-papiers, défendons nos droits de travailleurs ! » pour bien expliquer nos droits.
Après ils nous ont expliqué vite fait la circulaire du 20 décembre 2007 modifié 7 janvier 2008 :
Ce dispositif est extrêmement restrictif et les risques sont importants pour ceux qui ne remplissent pas les critères. (un circulaire piège)
Il s’appuie sur une liste de 30 métiers qualifiés alors qu’en publiant une liste de 152 métiers accessibles aux nouveaux communautaires le gouvernement reconnaît des besoins de main d’œuvre beaucoup plus larges. La nouvelle mesure n’est pas seulement discriminatoire, elle est inefficace d’un point de vue économique et place les étrangers dans une situation de dépendance inacceptable vis-à-vis de leur patron.

En fin, ils nous ont conseillé de ne pas rester seul et de prendre conseil auprès d’un syndicat ou d’une association en cas de se présenter en préfecture pour solliciter une régularisation par le travail dans le cadre de ce circulaire.
A+

vendredi 8 février 2008

NOUS AIMONS LA FRANCE ET EN Y RESTONS

NOUS AIMONS LA FRANCE ET EN Y RESTONS

dimanche 3 février 2008

UN AVOCAT MENACE D'EXPULSION

Abdoulaye Coulibaly, 70 ans, cet avocat malien, inscrit au barreau d'Aix depuis 28 ans, qui était sous le coup d'un arrêté d'expulsion, malgré sa présence sur le territoire national depuis 45 ans.Il est père d'un enfant français âgé de 21ans et marié depuis une quinzaine d'années avec une Française,
Le tribunal administratif de Marseille enjoint au préfet des Bouches-du-Rhône de lui délivrer une carte de séjour temporaire
Le préfet a donc promis le réexamen de son dossier.!!!
a+

Manifestation parisienne en soutien aux sans papiers


"Régularisation de tous les sans papiers, le cas par cas, on n'en veut pas !"
"So so so solidarité avec les sans papiers !"
"On y on reste on ne partira pas !"
"Sans papiers Massy 91 !"
On était,(moi et ma femme et mes deux gosses) le samedi 2 février 2008 sur la place de Stalingrad du 19e arrondissement de Paris.
La RESF, la FCPE Paris, le collectif Unis contre une immigration jetable, des représentants de la CGT, de la Ligue des droits de l'Homme, les Verts et l'association Droits devant êtaient présents dans cette manif.
J'ai porté un petit drapeau de la CGT Essonne marqué au dessus "SANS PAPIER MASSY 91" (merci pour LAMIA)
L'ambiance était très chalereuse entre organisateur et sans papier.
A chauqe fois un soutien passe me pose les questions suivnate: "vous venez d'ou?" "pourquoi sans papier MASSY?"..."vos démarche de la prefecture 91 a-t-elles aboutie a quelques choses?"..."pourquoi jusqu'à maintenant vous avez pas de réponse?"...
A chaque fois je reponds "on vient d'Evry"..."on est membre du collectif sans papiers 91 (CSP91)et qu'on a occupé l'Eglise ST Paul à Massy pendant 6 mois et nos dossiers sont encours de traitement à la prefcture depuis plus de 8 mois"..."il ya 3 familles et 2 célibataires régularisées pour l'instant"...
Et franchement on commance à reflichier à une autre action sur 91
a+